Ethiopie : lancement d'une force anti-corruption et vague d'arrestations dans les rangs des agents de l'Etat

Les autorités éthiopiennes viennent de former une nouvelle force pour lutte plus efficacement contre la corruption. Jouissant d'un statut fédéral, son rôle sera autant celui de mener la guerre contre ce fléau que celui de sensibiliser les populations contre son danger.
Top départ d'une campagne nationale de prévention contre la corruption, le 23 septembre dernier en Ethiopie.

La campagne répressive de la corruption se poursuit en Ethiopie. Les autorités du pays viennent de procéder à la formation d'une nouvelle force destinée exclusivement à la lutte anti-corruption. Akiliu Mulugeta, directeur de prévention de la corruption auprès de la Commission fédérale éthiopienne de l'éthique et de la lutte contre la corruption (FEACC), qui rapporté la nouvelle ce 11 août aux médias officiels, a aussi confié que la force en question est composée d'importantes institutions gouvernementales. Il s'agit du Parquet général, de la Commission de police fédérale éthiopienne, de la Commission de police d'Addis-Abeba, de l'Autorité éthiopienne des revenus et des douanes (ERCA) et de la FEACC.

Les dirigeants de la plus grande économie de l'Afrique de l'Est sont très à cheval sur la question de la corruption. Pour certains observateurs, leur engagement trouve son fondement dans les émeutes qui ont eu lieu en 2016 dans le pays. Pour les autorités, la corruption et les activités de rente font partie des facteurs principaux qui expliquent ces mouvements sociaux. Depuis, le gouvernement s'est promis de conduire des opérations à grande échelle pour combattre la corruption, un mal qui gangrène l'économie du pays.

Une dizaine d'agents gouvernementaux mis aux arrêts

L'annonce de la formation de la nouvelle force anti-corruption est une belle coïncidence. Elle intervient au même moment qu'une vaste opération de répression de la corruption. La plus grande que l'Éthiopie a connu ces dernières années, d'après certains médias. Il s'agit de la mise aux arrêts d'une dizaine d'hommes d'affaires, d'intermédiaires et de responsables gouvernementaux soupçonnés d'être impliqués dans de grosses affaires de corruption. La même opération a conduit au gel des avoirs de centaines de personnes physiques et morales.
Les arrestations ont touché quasiment tous les secteurs de l'économie de pays. L'industrie sucrière, la construction routière et le bâtiment, l'immobilier, les institutions financières et l'administration municipale d'Addis-Abeba, en ont fait les frais.

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Commentaire 1
à écrit le 14/08/2017 à 10:45
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la photo d'illustration n'est pas en Ethiopie mais au Kenya... Il y'a même une personne qui tient le drapeau kenyan... bêtise... ou bien pour vous comme c'est l'Afrique et qu'ils sont tous pareils vous en avez rien à cirer!!

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