Le processus de développement des pays les plus pauvres du monde pourrait avoir un courant d'air frais pour souffler. Le fonds d'aide de la Banque mondiale (BM) aux pays les plus pauvres, dénomé l'Association internationale de développement (IDA), a pu mobiliser 75 milliards de dollars auprès de près de soixante pays partenaires pour appuyer les pays à faible revenu, et dont la majorité se trouve en Afrique. « Avec ce programme innovant, les pays les plus pauvres du monde, en particulier les plus fragiles et les plus vulnérables, obtiendront l'aide dont ils ont besoin pour se développer, offrir des opportunités à leurs habitants et améliorer leur résilience face aux chocs et aux crises », a commenté Kyle Peters, directeur général par intérim de la Banque mondiale. Selon le directeur, l'objectif du fonds est de parer aux situations d'incertitude, d'instabilité, de violence, de contrer les mouvements migratoires forcés, le changement climatique, les diverses inégalités sociales et de promouvoir la bonne gouvernance, les institutions solides, l'emploi et la transformation économique.

A en croire les sources de la BM, les 75 millions de dollars mobilisé par l'Ida ciblent un meilleur service de santé et de nutrition indispensables pour 400 millions de personnes. Ce fonds permettra aussi à 45 millions de personnes d'avoir l'accès à l'eau potable mais aussi aux services financiers pour 4 à 6 millions d'entre eux, la réduction du taux de mortalité maternelle à l'accouchement pour 11 millions de femmes et les soins préventifs à 130 à 180 millions d'enfants.

Les fonds seront progressivement débloqués entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2020 pour être convoyés aux pays aux revenus les plus faibles, afin de répondre aux besoins les plus urgents.

Une initiative prometteuse de la BM

C'est en 1960 que la Banque mondiale a mis sur pied son fonds d'aide exclusif aux pays les plus pauvres du monde. Depuis, l'IDA a contribué à plus de 500 milliards de dollars de financement au bénéfice de 112 pays. Ces trois dernières années, après près de 60 ans d'existence ses engagements s'évaluent en moyenne à 19 milliards de dollars. 50% au moins sont destinés aux pays africains.

En effet, ils sont les plus gros bénéficiaires du fonds d'aide de la banque mondiale. Avec plusieurs zones de conflits, où la crise alimentaire est très prononcée (Soudan du sud, Centrafrique, par exemple), la question ne se pose même pas. Récemment un rapport de l'ONU a établi qu'il faudra au minimum 2,5 milliards de dollars au Soudan du sud seul pour régler les problèmes humanitaires, l'année prochaine.

La chute des cours mondiaux n'a pas aidé. Certains pays qui avaient une bonne situation financière en sont arrivé à exprimé des besoins élémentaires de base. La crise économique a gagné le continent, au point que même la première économique d'Afrique, le Nigeria est entrée en récession en 2016. L'Ida se révèle ainsi comme une chance inouïe.