Kenya / conjoncture  : prévisions en baisse pour 2017

Les autorités kényanes ont revu à la baisse les prévisions de croissance économique du pays en 2017. Annoncée préalablement à 6,5%, la croissance économique ne devrait s'établir qu'à 6%. Une régression imputée à la baisse en volume, des activités de crédits.

La croissance économique kényane ne devrait plus atteindre ses sommets attendus en 2017. Selon un officiel du ministère des finances cité par Reuters, alors qu'elle était prévue à un taux de 6,5%, elle ne serait finalement que 6%. La source a expliqué que cette régression des prévisions est due à une contreperformance au niveau des volumes, dans le secteur des crédits. A en croire une publication datant du mois de septembre 2016, les prêts effectués par le secteur privé à la banque centrale du Kenya, avaient progressé de 7,5% seulement contre 17,5% l'année 2015. L'institution avait prévu une progression considérable des prêts. Les avances accordées à l'économie se situeraient ainsi entre 12 et 15%.

La situation de régression du consentement des prêts n'est pas proche de s'arrêter. Selon des experts, la promulgation et l'application de la nouvelle loi qui limite les taux applicables aux prêts bancaires, risque sérieusement d'enfoncer plus gravement encore, les activités de crédit. Ce qui porte encore un coup à la croissance.

Même si dans les chiffres, ce coup n'est pas significatif (-0,5%, seulement), dans la réalité il peut être très lourd de conséquences. Le Kenya, pays en pleine expansion économique et financière, n'est que partiellement à l'abri vis-à-vis des chutes des cours. La conjoncture internationale pourrait faire gonfler les effets de cette régression des prévisions.

Le Kenya, Malgré tout une référence

Nairobi porte le flambeau de la croissance économique et du développement de l'Afrique de l'est. Pivot économique de sa région, en effet,  il est en le premier pays à revenu intermédiaire. Le pays a grandement investi dernièrement dans les nouvelles technologies et a pu ainsi accélérer sa croissance, grâce au secteur tertiaire et aux retombées des investissements dans les infrastructures.

Le pays bénéficie de la confiance des investisseurs internationaux et de la communauté internationales, la stabilité politique aidant. Ceci est dû aux multiples réformes économiques et politiques et aussi à un budget sans cesse plein d'ambition et très expansionniste. Conséquence, le pays a connu récemment des taux d'endettement qui se sont accrus. Afin de revenir à la norme le gouvernement a insufflé un dynamisme sans égal à la population. D'où la réussite du secteur des services, qui grimpe, surtout les banques, grâce à la modernisation et à une informatisation avancée.

Mais le succès du Kenya s'explique aussi par une diversification de ses sources de recettes. L'économie n'est dépendante d'aucune activité précise. L'agriculture et les forêts font 24,4% du PIB, alors que les industries (fabrication et transformation) font 9,5%. Les constructions font 4,4% et l'électricité, même insuffisante au pays, contribue au PIB à 2,4%. Le reste est pris par le commerce de gros et de détail (10%), les transports et les télécommunications (9,8 %), l'enseignement (6 %), l'intermédiation financière (5,7 %), les locations et services immobiliers (5,1 %), l'administration publique et défense (4,5 %), la santé (2,7 %), etc. Normal que la chute des cours des prix mondiaux ne frappent que moyennement le Kenya.

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