Bourse : fin d’année mouvementée pour le Kenya

L’exercice 2016 semble compromis au Kenya, où la Nairobi Securities Exchange (NSE) vient d’annoncer une baisse de 25% de ses profits, estimée à 76,4 millions de shillings kényans. Un ralentissement causé par les soubresauts à l’international, l’approche des élections présidentielles ou encore une mauvaise gouvernance des entreprises côtés. Une annonce qui vient suite au profit warning de la Family Bank qui s’attend aussi à une baisse de 25% de ses résultats.
Amine Ater
L'exercice 2016 se finira vraisemblablement dans le rouge selon les estimations de NSE
L'exercice 2016 se finira vraisemblablement dans le rouge selon les estimations de NSE (Crédits : DR)

La Nairobi Securities Exchange (NSE) vient d'avertir ses investisseurs d'une baisse probable de ses profits estimée à 76,4 millions de shillings kenyan, ce qui représente le quart des profits engrangés par la place financière de Nairobi en décembre 2015.

Le management de NSE s'attend donc à une baisse de 25% de ses profits pour l'exercice 2016. Une contre-performance qui s'explique par un débrayage du marché des actions qui représente 53% des revenus de la place. L'approche des élections présidentielles ont également eu un impact négatif sur l'équilibre du marché. L'élection de Donald Trump aux Etats Unis et le Brexit ont également été des facteurs déstabilisants pour NSE, vu la dépendance de la bourse kenyane aux flux et investisseurs de Wall Street et la City qui représentent 70% des activités de la place.

Outre les interférences internationales, des observateurs dénoncent également « un mode de gouvernance inadéquat » de plusieurs entreprises kényanes. Un phénomène qui a un impact négatif sur l'attractivité de la NSE. La carence de produits financiers innovants représente également un frein à l'attractivité de la bourse kényane.

Morosité contagieuse

Cette annonce du management de la NSE a coïncidé avec un profit warning de la banque kényane Family Bank qui prévoit également une baisse de 25% de son résultat net. Une baisse de régime qui s'explique par la hausse du refinancement et des dépenses liées aux coupes opérées dans les effectifs de l'établissement.

Selon le management de l'établissement bancaire, le bénéfice avant impôt enregistré lors des 9 premiers mois de l'année ont baissé de 46,6% comparé à la même période de l'exercice précédent pour s'établir à 1,45 milliard de shillings. Une morosité qui semble s'étendre aux perspectives de croissance des autres banques kényanes. Une situation qui se justifie par l'entrée en vigueur d'une loi plafonnant le taux d'intérêt à 400 points de base au-dessus du taux directeur de la Banque centrale qui est actuellement de 10,5%. Le même texte de loi a par ailleurs, fixé le taux minimum de rémunération des dépôts à 70% du taux directeur de la Banque centrale.

Amine Ater

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