Libye : le projet de rivière artificielle en proie aux attaques

En Libye, dans le sud-est, une « attaque terroriste » a été perpétrée contre une installation hydraulique ce samedi 7 juillet. D'après le bilan fait par l'Organe de l'exécution de la gestion du projet, deux personnes employées du projet, ont été tuées tandis que deux autres ont été enlevées.
(Crédits : © Zohra Bensemra / Reuters)

La situation sécuritaire en Libye est de plus en plus fragile, de jour en jour. Ce week-end, une attaque terroriste a frappé une installation hydraulique dans le sud-est du pays. D'après un communiqué rendu public par l'Organe de l'exécution de la gestion du projet de la rivière artificielle (OEGPRA, ndlr) qui gère les installations, cité par l'AFP, « des groupes terroristes » ont attaqué le site de Tazerbo ... « pillant, tuant et terrorisant les familles, les enfants et les employés ». L'organe déplore les assassinats de deux de ses employés, notamment un ingénieur et un agent de sécurité ainsi que les enlèvements de deux autres employés.

Le site de Tazerbo est situé à 1.500 km au sud-est de la capitale libyenne, Tripoli et fait partie du « projet de la rivière artificielle ». Celui-ci porte sur un réseau de canalisations géantes qui conduit l'eau des nappes aquifères du désert vers les villes côtières et date de l'époque de l'ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi.

Escalade de la violence

C'est la deuxième attaque en 24 heures sur les sites de projets en Libye. La veille de l'attaque du site de Tazerbo, un autre site situé à 1.000 km au sud de Tripoli et faisant partie du même projet, avait subi une attaque identique, avec pour bilan les enlèvements de trois ingénieurs philippins et un sud-coréen. Mais à ce jour, aucune des deux attaques n'a été revendiquée.

Depuis la chute du régime Kadhafi, la Libye est exposée à des violences de tout genre. Les travailleurs étrangers et les représentations diplomatiques basés dans le pays sont constamment en danger, visés par des attaques meurtrières et des enlèvements perpétrés par des groupes djihadistes comme Daech ou de puissantes milices armées. Sur le plan politique, deux autorités dirigent le pays. A l'Est, se trouvent les autorités dites « parallèles » fidèles au maréchal Khalifa Haftar. A Tripoli se trouve le gouvernement d'Union nationale issu d'un accord signé sous l'égide des Nations unies et qui est reconnu par la Communauté internationale.

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