Le Togo mise sur un nouveau port de pêche pour relancer la production halieutique

Pour relancer le secteur de la pêche, les autorités togolaises sont en train de miser sur la construction d'un port moderne. Avec le Japon, elles viennent d'investir la somme de 16,4 milliards de francs CFA pour les travaux de construction qui devront débuter dans quelques jours et durer 23 mois, a-t-on appris du ministère de l'agriculture.

Bonne nouvelle pour les pêcheurs togolais. Le gouvernement du Togo songe à relancer le secteur. Et pour ce faire, les autorités ont décidé d'investir dans les travaux de construction d'un port moderne. Selon le ministre de l'agriculture, le Colonel Ouro-Koura Agadazi, le nouveau port qui devrait se situer à 30 kilomètres de Lomé à Gbetsogbé, disposera de plusieurs quais dont un spécialement dédié aux pirogues de pêche et aux entrepôts frigorifiques.

Ce nouveau projet répond aux manques constatés sur le port de pêche qui est devenu impraticable. Ce dernier, situé dans l'enceinte même du port autonome de Lomé, selon les usagers, n'est pas sécurisé, encombrant, sujets aux insalubrités, au manque d'infrastructures, surtout celles qui sont indispensables à la conservation des produits halieutiques. Saisi pour la gravité de la situation, l'Etat avait mobilisé une enveloppe de 15 milliards de Fcfa l'année passée pour sa modernisation. Ce port étant la seule installation pour la pêche au Togo, il était devenu urgent que le gouvernement remédie à la situation s'il tient relancer le secteur halieutique. Nul ne peut contester le rôle économique de la pêche au Togo. Il s'agit d'un secteur qui emploie 22.000 personnes et contribue à 4% au PIB agricole et à 1,3% au PIB du pays.

Les travaux de construction du nouveau port devront coûter au Togo la bagatelle de 16,4 milliards de francs CFA. Et afin de mobiliser le plus vite possible cette somme, Lomé s'est allié au Japon. La relance du secteur est aussi une manière de lancer l'économie bleue dans le pays.

Une relance de l'économie bleue

On en a parlé au sommet de l'Union africaine sur la sûreté et la sécurité maritimes et le développement d'octobre dernier à Lomé. Les pays africains doivent se baser sur le potentiel de l'économie bleue pour relancer leur économie. Au Togo, la pêche locale couvre près de 40% des besoins nationaux.

« Les captures de pêche, intérieures et maritimes, avoisinent 24 000 tonnes par an et permettent de couvrir 40% des besoins du pays », note-t-on à la Direction de la pêche. Au delà de cette production, une bonne partie des produits de la pêche est exportée vers l'extérieur via des sociétés étrangères. Selon le ministère en charge de la pêche, sur les 22.000 personnes impliquées dans le secteur halieutique, 10 000 vont pêcher alors que 12 000 femmes se chargent de la commercialisation et de la transformation de poissons. Ces personnes font vivre directement ou indirectement environ 150 000 personnes.

Avec toutes ces implications économiques, le Togo démontre grandement un potentiel énorme de l'économie bleue et pourrait mieux développer ce secteur avec ce nouveau port moderne.

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