Sécurité maritime : un texte contraignant pour une Afrique collaborative

A Lomé, les dirigeants africains réunis en session extraordinaire lors du sommet de l'Union Africaine sur la sécurité, la sûreté maritime et le développement en Afrique, ont signé et adopté la ''Charte de l'Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes''. Un texte contraignant et porteur d'espoir. Florilège des déclarations.

Lors de la cérémonie de signature, l'on a pu décompter 18 chefs d'Etat au total à ce sommet extraordinaire dont l'objectif était d'adopter un texte qui renforcerait les partenariats interétatiques dans le cadre de la lutte contre les crimes en mer. Macky Sall du Sénégal, Alassane D. Ouattara de la Côte d'Ivoire, Idriss Deby Itno du Tchad, Hery Rajaonarimampianina du Madagascar, Alpha Condé de la Guinée, José Mario Vaz de la Guinée Bissau, Teodoro Nguema Obiang de la Guinée Equatoriale, Uhuru Kenyatta  du Kenya, Patrice Talon du Bénin et Denis Sassou Nguesso du Congo, ont fait réellement le déplacement. Les chefs d'Etat absents au rendez-vous se sont fait représenter par leurs chefs de gouvernement ou leurs chefs de diplomatie.

Faure Gnassingbé : "du risque au développement"

A l'ouverture des travaux de la signature de la Charte, Faure Gnassingbé, le président Togolais, a émis l'espoir que le sommet de Lomé marque une progression notable dans la lutte contre les menaces à la sécurité maritime. Le but selon lui, est de ''prévenir l'expansion'' des crimes en mer et faire des mers et océans ''un espace propice au développement'' de l'Afrique et non plus des ''zones classées uniquement en fonction des risque qu'elles présentent''.

Faure gnassingbe vise un 3e mandat presidentiel au togo

«Notre continent s'est donné rendez-vous à Lomé, dans sa volonté de faire face, uni et solidaire, à un défi contemporain majeur : celui de la protection des mers et des océans ainsi que la préservation et l'exploitation juridique des potentialités et des ressources dont ils regorgent, dans un environnement en proie à l'insécurité persistante et aux trafics en tous genres », précise le chef d'Etat togolais lors de la séance d'ouverture

Idriss Déby Itno insiste sur la durabilité du développement

Pour le président en exercice de l'Union Africaine, Idriss Déby Itno, l'immense ressource naturelle et les potentialités économiques que renferme la zone maritime africaine constituent un levier essentiel pour le développement d'une économie bleue dans toutes ses dimensions.

Idriss Deby

« Cet espace vital pour nous même et pour le reste du monde tend à devenir un lieu de prédilection des activités criminelles de tous genres, en particulier, la piraterie, le vol à main armée, les trafics des êtres humains, de drogue, d'armes, la pêche illicite, auxquelles s'ajoutent les déversements de déchets toxiques et d'hydrocarbures », fait remarquer le président tchadien.

C'est la première fois que les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine se réunissent pour débattre de la thématique sur la sécurité et la sûreté maritime.

« L'adoption et l'entrée en vigueur de la charte de Lomé marquera sans nul doute une nouvelle étape décisive dans la dynamique de préservation de l'environnement marin sous toutes ses formes et de développement d'une croissance durable pour le continent », a ajouté Idriss Déby Itno.

Sassou Nguesso évoque un geste historique

« Nous nous félicitons de l'adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique. Charte de Lomé, geste on ne peut plus historique dans la vie de notre continent », salue le président congolais, Denis Sassou Nguesso.

"L'obligation" porteuse d'espoir

Principal enjeu de ce sommet, la désormais dénommée ''Charte de Lomé'' est un texte contraignant qui aidera les pays africains à mener à bien la lutte contre l'insécurité maritime, pour reprendre les mots du Capitaine de Frégate Cyrille Atonfack. Ce que n'a pas oublié de rappeler le Chef d'Etat togolais en déclarant que « la Charte de Lomé établit les fondements des principales obligations des États, tout en réaffirmant l'effet des traités et des accords bilatéraux, régionaux et internationaux régissant la matière ».

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