Nigeria  : levée de fonds de 4,5 milliards de dollars par la Banque mondiale

La Banque mondiale prévoit de lever 4,5 milliards de dollars pour le Nigeria dans les 3 prochaines années. Le montant sera notamment réinvesti dans le développement des infrastructures routières, ferroviaires, dans l'aéroportuaire et le secteur de l'électricité.
Le FMI prévoit une croissance de 2,1% cette année pour le Nigeria.
Le FMI prévoit une croissance de 2,1% cette année pour le Nigeria. (Crédits : Reuters)

Pour soutenir des projets dans les secteurs des infrastructures, de l'énergie, de la santé et dans la gouvernance, la Banque mondiale va augmenter son financement au Nigeria de 4,5 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. L'information a été donnée par le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique, Hafez Ghanem, dans une interview accordée à Bloomberg, à Abuja au Nigeria. Pour commencer, d'ici 2020, la Banque mondiale prévoit de mettre en place des projets d'une valeur d'environ 2,5 milliards de dollars. «Nous envisageons de financer davantage d'investissements dans le secteur de l'énergie et dans le domaine de la protection sociale», a-t-il déclaré. L'institution basée à Washington compte actuellement 30 projets estimés à 10 milliards de dollars au Nigeria.

Le Nigeria -dont le président Muhammadu Buhari est en lice dans la course à la présidentielle de février 2018- s'est doté d'un budget colossal de 25 milliards de dollars pour 2018. Une hausse budgétaire qui vise à stimuler les investissements dans les principaux secteurs porteurs du pays et à soutenir la reprise économique. Le FMI prévoit une croissance de 2,1% cette année pour le Nigeria. Une bonne note pour la locomotive de la CEDEAO, qui a connu une récession économique en 2016, due essentiellement à une hausse de la production de brut.

Suivre le plan de relance 2017-2020

Aujourd'hui, le Nigeria est confronté à un certain nombre de problèmes endémiques ayant trait à la corruption, au recouvrement des recettes, aux pénuries d'électricité et aux subventions du carburant. Ghanem s'est prononcé sur ces questions.

«La collecte des taxes non pétrolières au Nigeria est actuellement très faible et bien inférieure au niveau des pays pairs structurels et régionaux. Le Nigeria doit augmenter ses recettes non pétrolières collectées à la fois au niveau fédéral et à celui des États...», estime Ghanem, pour résoudre le problème de recouvrement.

Aussi en 2018, le Nigeria, comme la plupart des pays qui subventionnent le carburant devra résorber le déficit induit par la hausse des prix. Doté de quatre raffineries publiques mal entretenues, le pays dépend des importations d'essence pour répondre aux besoins intérieurs. Sur cette question, le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique, Hafez Ghanem déclare : «Il est très important que ces mesures soient progressivement éliminées pour aider ceux qui seront les plus durement touchés par la hausse des prix».

Par ailleurs, le pays risque de perdre des points de croissance dans le contexte de l'élection présidentielle de 2019, avec la hausse de l'inflation due aux dépenses électorales, mais aussi en raison de retards potentiels dans la mise en œuvre des programmes gouvernementaux à cause d'une focalisation sur les élections. «Nous exhortons le gouvernement à rester concentré sur la mise en œuvre du plan de relance économique et de croissance, qui comprend le plan de relance du secteur énergétique». Ce plan couvre la période 2017-2020 et vise à la fois la relance et la diversification économique.

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