Nigéria  : campagne de vaccination d'urgence dans les régions « instables »

Les multiples attaques terroristes perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram depuis des années dans le Nord-Est du Nigéria n'a pas posé que de défis sécuritaires mais aussi sanitaires. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de lancer à cet effet une campagne de vaccination massive d'une durée de deux semaines. L'intervention s'adresse aux personnes affectées par les attaques de Boko Haram et qui vivent dans les divers camps dans le Nord-Est du pays.

La campagne conjointe de l'OMS et du gouvernement nigérian intervient dans le cadre d'un programme sanitaire dont le but est de protéger environ cinq millions d'enfants nigérians âgés d'entre six mois et 10 ans contre la rougeole. Selon Wondimagegnehu Alemu, représentant de l'OMS au Nigéria, les Etat concernés par cette campagne sont ceux de Borno, de Yobe et d'Adamawa. M. Alemu explique que c'est une vaccination d'urgence pour protéger ces enfants contre des maladies mortelles et hautement contagieuses qui sévissent dans la région du Nord-Est. Il a été noté que la plupart de ces enfants souffrent de malnutrition avancée et sont devenus vulnérables à la rougeole. « Sauver des vies et protéger contre les maladies les populations affectées par les conflits, environ six millions de personnes, est la priorité de l'OMS », a ajouté Wondimagegnehu Alemu.

Résoudre les problèmes sociaux posés par le terrorisme

En effet, l'organisation onusienne estime que le haut niveau d'insécurité, la difficulté d'accès au terrain, le manque de personnel sanitaire, de médicaments, d'équipements et de ressources basiques telle que l'eau potable dans les zones de conflit ont privé plusieurs de ces enfants des soins et vaccins basiques. L'OMS avait mis en place un système de détection rapide de la rougeole. Et entre septembre et décembre 2016 plus de 1500 cas potentiels ont été identifiés dans le seul Etat de Borno qui présente également un taux de malnutrition de 20%. De ce fait, les enfants de cet Etat ont de très forts risques de souffrir de maladies comme la rougeole, le paludisme, d'infections respiratoires ou encore de la diarrhée. Les nombreux conflits enregistrés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ont provoqué une sérieuse crise humanitaire dans l'Etat de Borno avec le déplacement de plus d'1,4 million de personnes de leur foyer dans une centaine de camps. Les attaques ont ruiné plus d'un tiers des infrastructures sanitaires de la région du Nord-Est et les autorités éprouvent des difficultés pour dérouler un programme de reconstruction de cette partie du pays.

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