Cameroun : 3 milliards de Fcfa pour étudier la faisabilité de l'extension du chemin de fer vers le Tchad

Un aide-mémoire a été signé la semaine dernière à Yaoundé entre les autorités camerounaises et le groupe de la Banque africaine de développement. Le document devra orienter les négociations pour débloquer 3 milliards de francs CFA pour la réalisation des études de faisabilité du projet d'extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad.

C'est une avancée notable dans le cadre du projet d'extension des chemins de fer camerounais au Tchad à partir du terminal de la Cameroon Railways (CAMAIL) de Ngaoundéré, la capitale régionale de l'Adamaoua, dans la partie septentrionale du pays. Le 19 juillet 2017, dans la capitale camerounaise, le gouvernement camerounais et le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un aide-mémoire portant sur la réalisation des études de faisabilité du projet d'extension du chemin de fer. Il s'agit d'un document d'orientation qui vise à encadrer les discussions entre les deux parties, lesquelles devront aboutir à l'octroi de la BAD de la somme de 3 milliards de francs CFA, a expliqué Edgar Alain Mebe Ngo'o, le ministre camerounais des transports.

Les fonds seront destinés à financer les études de faisabilité du projet d'extension, a ajouté le ministre. Cette entente entre la Banque mondiale et le Cameroun fait suite à la signature entre les gouvernements tchadien et camerounais d'un accord bilatéral le 3 juin 2014, créant la commission ferroviaire Cameroun-Tchad en vue du projet d'extension de la voie ferrée. Une matérialisation des ambitions des deux pays de concrétiser ce projet intégrateur envisagé pour la première fois lors des travaux de la 22ième session de la grande commission mixte Cameroun-Tchad qui a eu lieu en décembre 2010 à Yaoundé.

A ce jour, aucun tracé pour la ligne de chemin de fer en vue n'a encore été décidé; les deux pays ayant décidé de s'accorder sur la question plus tard. Mais le projet de l'extension de la voie ferrée est d'une importance capitale à leurs yeux. D'après les chiffres officiels provenant de la douane camerounaise, pas moins de 340 milliards de francs CFA de marchandises destinés au Tchad passent par le Cameroun chaque année. L'extension du chemin de fer facilitera donc ce transit et pourrait même permettre d'augmenter les cargaisons et ainsi augmenter le niveau des échanges commerciaux entre les deux pays.

Outre la BAD, l'aide de Bolloré attendue

L'institution financière multilatérale n'est pas le seul bailleur de fonds attendu sur le projet. Après l'assistance de la BAD pour l'étude de faisabilité, un appel sera fait au français Bolloré. Lors d'un passage à Douala, le 19 octobre 2015, Cyrille Bolloré, le président de Bolloré Transport Logistics, fils du patriarche Vincent Bolloré, avait déclaré les intentions de son groupe de pourvoir aux financements nécessaires pour la réalisation du projet d'extension.

D'ailleurs, conformément aux textes de l'accord entre le Cameroun et le Tchad datant du 3 juin 2014, Bolloré Africa Logistics est retenu comme le partenaire technique du projet. Il aura pour rôle « d'appuyer la réalisation des études ; apporter un appui à la préparation des dossiers de présentation du projet aux bailleurs de fonds ; préparer les rencontres avec les bailleurs de fonds ; apporter une contribution aux réflexions et aux montages institutionnels et financiers », note-t-on dans l'article 6 de l'accord.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.