La situation économique du Zimbabwe n'est pas prête de s'arranger. Ellecontinue même à se dégrader. Le pays peine à trouver une solution durable au manque de liquidités. Même la limitation des retraits bancaires par la banque centrale n'a rien apporté. En effet, la pénurie de trésorerie a obligé les banques du Zimbabwe à réduire les limites de retrait quotidien d'argent à 40 $ par individu. Mais de longues files d'attente continuent de se former devant les banques. Et cette pénurie de liquidités s'est d'ailleurs amplifiée ces derniers mois depuis que les autorités zimbabwéennes ont menacé de s'emparer des sociétés étrangères opérant dans le pays, en vertu de la loi sur « l'indigénisation » et l'autonomisation. Pour faire face à la crise, le gouvernement zimbabwéen a introduit une monnaie de substitution locale appelée « billets obligataires ». L'objectif étant de limiter les pénuries de trésorerie. Mais cette solution est dénoncée par les économistes, les partis d'opposition et les organisations de la société civile qui estiment que ces billets vont davantage nuire à l'économie du pays.
Un système de devises multiples qui a de la peine à marcher
Le gouverneur de la Banque de réserve du Zimbabwe (RBZ), John Mangudya avait fait part il y a quelques mois de la nouvelle politique économique adoptée par sa structure pour faire face à la crise. Il s'agit d'un système de devises multiples qui devrait aider le pays à tenir dans l'environnement macroéconomique sévèrement entravé par un manque de liquidités. La banque centrale avait d'ailleurs décidé d'importer des pièces spéciales présentant une valeur similaire à celles actuellement en circulation en attendant une amélioration de la production économique. Mais la tendance tarde à être renversée parce que la croissance économique du pays est toujours à la baisse. Pour l'année 2016, le gouvernement zimbabwéen avait prévu une croissance économique de 6 %. Mais cette prévision a été revue à la baisse à 3,1% pour cause de la faiblesse de l'activité économique. Des analystes économiques appellent le gouvernement zimbabwéen à abandonner sa politique d'indigénisation qui impose aux étrangers de transférer la majorité de leurs participations à des Zimbabwéens noirs. Ce qui devrait faciliter l'investissement direct étranger nécessaire à la croissance économique du pays.
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