Ethiopie  : des centres d'échange de l'or pour augmenter les recettes des exportations

Les autorités fédérales éthiopiennes ont établi cinq centres d'échange de l'or dans les Etats fédérés d'Oromo, du Sud, du Tigray, de Benishangul Gumuz et de Gambella. Objectif : accroître les recettes d'exportation de minerais.
Les nouveaux centres d'échange de l'or devraient réguler la vente du minerai et aider à circonscrire le trafic des métaux précieux dans le pays .

Le gouvernement éthiopien s'est fixé pour objectif crucial d'accroître ses revenus liés à l'exportation des minerais. Afin d'y arriver, il vient de décider l'installation de cinq centres d'échange de l'or dans les Etats fédérés d'Oromo, du Sud, du Tigray, de Benishangul Gumuz et de Gambella.

D'après le ministre éthiopien des Mines, du pétrole et du gaz naturel, Motuma Mekassa, ces centres aideront à contenir les activités liées à la contrebande qui, selon les autorités, a conduit à la chute des recettes des exportations ces dernières années. «Avec l'établissement des cinq centres d'échange de l'or, nous espérons que l'objectif de recettes d'exportation de minerais de l'Ethiopie de 450 millions de dollars sera atteint pendant l'année fiscale 2017-2018», a confié Kiros Alemayehu, expert senior en relations publiques auprès du ministère éthiopien en charge des Mines. Selon lui, l'autre avantage de l'ouverture de ces centres est de réduire les lourdeurs bureaucratiques, inefficaces dans le commerce de l'or.

En Ethiopie, les exportations de minerais et de métaux ont atteint 231,25 millions de dollars entre juin 2016 et juin 2017. La plus grande partie de ces recettes proviennent des exportations de l'or.

Une activité encore artisanale

L'économie éthiopienne est grandement basée sur l'exportation des minerais. Toutefois, aux côtés des quelques multinationales liées par des contrats d'exploitation avec le gouvernement, les activités d'extraction de l'or sont encore artisanales dans le pays. D'après les documents de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractive (Norme mondiale ITIE), dont le secrétariat général est basé en Norvège, «le gouvernement éthiopien a estimé qu'entre 300 000 et 350 000 personnes sont impliquées dans l'extraction artisanale et à petite échelle de l'or, alors qu'on estime que la survie de cinq à sept millions de personnes dépend du secteur de l'extraction». Toutefois rajoutent les mêmes sources, sur la base des consultations et des données collectées auprès des gouvernements de la région, on estime que «le nombre d'exploitants d'or et d'opale artisanaux et à petite échelle, rien que dans les plus grandes zones de production, s'élève à environ 1,26 million de personnes».

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