La guerre contre la corruption est en cours en Tanzanie avec des poursuites au sein même du parti au pouvoir. Plusieurs cadres de ce parti sont visés. "Il y a beaucoup de corruption au sein du parti, surtout lors des élections pour choisir nos dirigeants. Nous devons maintenant déclarer que c'est assez", indique John Magufuli
Intervenant lors d'une réunion du Comité exécutif national du CCM à Dar es-Salaam, le Chef de l'Etat tanzanien assure que le phénomène doit prendre fin et que la lutte s'accentuera dès l'année prochaine lors des élections prévues. Tout membre corrompu arrêté répondra de ses actes.
Doter la Tanzanie de dirigeants exemplaires
Le Président Magufuli avance que les organes supérieurs du CCM n'hésiteront pas à annuler des résultats des élections si les chefs sont trouvés coupables d'être élus par des moyens corrompus.
"Lorsque vous aurez un membre puissant et influent, alors tout le parti fonctionnera selon ses caprices, et le parti deviendra sa propriété et non la propriété de tous les membres", avance Magufuli tout en regrettant le fait que le CCM soit devenu un parti des riches à cause de la corruption qu'il promet d'éliminer au sein du parti au pouvoir.
La bataille de John Magufuli vise à doter le pays de dirigeants exemplaires et non-corrompus. "Je ne laisserai personne au sein du CCM s'acheter le leadership. Je veux que ces élections soient basées sur des qualifications indépendamment de la religion, de la tribu ou du genre de la personne en question", a-t-il déclaré.
En finir avec la corruption pour amorcer le développement du pays
Depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2015, John Magufuli mène une lutte acharnée contre la corruption dans son pays. Plusieurs personnes avaient été limogées dans la haute administration dont le directeur du Bureau de lutte contre la corruption. Des patrons des plus grandes entreprises du pays avaient même été invités à passer à la caisse pour se mettre à jour vis-à-vis des services fiscaux et de la douane. La douane a été déployée, sous surveillance de la police, au port de Dar es Salaam pour contrôler que les taxes sont bien payées à qui de droit avant de faire sortir les marchandises.
Des fonctionnaires qui cherchaient à s'envoler pour l'étranger avaient été systématiquement contrôlés et devaient prouver qu'ils ont payé leur billet d'avion eux-mêmes. Le nouveau président a à cœur de circonscrire le phénomène, en finir avec lui pour mettre son pays sur la voie du développement pour le bien de la population tanzanienne. En Tanzanie, la corruption continue de grever les ressources et de peser sur les programmes. Selon le classement 2015 de Transparency International (TI), la Tanzanie figurait parmi les 10 pays les plus corrompus au monde.
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