Depuis quelques jours au Togo, les services sanitaires sont en état d'alerte maximum. Mi-avril, suite à la perte d'environ 3 629 volailles dans une ferme de la préfecture des Lacs, les autorités ont confirmé, dans cette dernière, la présence du virus H5N1 de la grippe aviaire.

«La ferme avicole en cause abritait au total 4 000 volailles composées de pondeuses et poulets de chair  et les mortalités enregistrées en deux semaines ont atteint près de 72,58% de l'effectif des volailles», a constaté une équipe de la direction de l'élevage dépêchée sur les lieux.

«Les résultats d'analyses des échantillons prélevés sur ces volailles, faites au laboratoire central vétérinaire de Lomé, le 14 avril 2018, se sont révélés positifs au virus H5N1, confirmant ainsi la présence de la grippe aviaire», ajoute un communiqué des ministères togolais en charge de l'Elevage et de la Santé rendu public en ce début de semaine.

Des mesures de prévention strictes

Pour empêcher l'aggravation de la situation et surtout éviter des cas de contamination humaine, le gouvernement togolais a mis en place un plan qui consiste avant tout à interdire tout déplacement des volailles pour une période de 30 jours dans ladite préfecture, puis d'abattre systématiquement les volailles contaminées.

«Le plan opérationnel de riposte contre la grippe aviaire a été déroulé. Il s'agit notamment de l'abattage, l'incinération et l'enfouissement des cadavres de volailles dans les fosses, la destruction de la provende et du matériel d'élevage, la désinfection des poulaillers, la mise en quarantaine de l'exploitation avicole incriminée, l'interdiction de mouvement des volailles dans la préfecture pour une durée de 30 jours et la prise en charge médicale des personnes cibles ayant eu des contacts avec la ferme avicole», poursuit le communiqué.

Pour le ministre de l'Agriculture, de l'élevage et de la pêche, le colonel Ouro-Koura Agadazi, les populations togolaises doivent être prudentes pour éviter toute contamination par le virus.

«Nous appelons toute la population à la vigilance, au respect scrupuleux des mesures de biosécurité dans les élevages et à l'observance des règles élémentaires d'hygiène. Le gouvernement invite les populations à saisir les vétérinaires les plus proches de leurs localités de tout cas de mort subite et massive de volailles ou d'oiseaux sauvages», a précisé le ministre.

Rappelons que ce n'est pas la première fois que des cas de grippe aviaire sont déclarés au Togo : entre 2006 et 2016, des cas de grippe aviaire avaient été signalés dans le pays. Entre 2008 et 2011, la grippe aviaire avait fait chuter la production de volaille de 14 à 8,5 millions de têtes.