Gambie  : l'UE n'observera pas la présidentielle

Alors qu'elle était prête à déployer ses observateurs pour établir une évaluation techniques des élections présidentielles gambiennes, l'Union européenne s'est vu refusé l'accès à la mission d'observation. Une nouvelle qui confirme les craintes de l'opinion publique sur l'équité du processus électoral. Détails.

Alors que l'opinion publique gambienne s'inquiète de l'équité du processus électoral devant aboutir à l'élection du président de la République le 1er décembre prochain, l'Union Européenne (UE) vient d'annoncer qu'elle n'observera pas le scrutin. Pour cause, les autorités gambiennes ont refusé l'accès à la mission d'observation des élections de l'UE.

L'Union Européenne était pourtant prête à déployer une mission électorale qui devrait faire une évaluation technique des opérations de vote le 1er décembre prochain. La Commission électorale indépendante (CEI) avait d'ailleurs fait part la semaine dernière de sa volonté de permettre à l'UE de participer au scrutin, comme cela avait été le cas lors des élections de 2011.

« Nous avons été informés par le ministère des Affaires étrangères de la Gambie que la mission n'a pas été acceptée », a indiqué la délégation de l'Union Européenne en Gambie, selon Jollofnews, un journal gambien.

Une décision qui contraste avec les récentes déclarations de du président Yahya Jammeh selon lesquelles tous les observateurs étaient les bienvenus pour examiner la crédibilité du processus électoral.

Pendant ce temps, la CEI estime que l'élection sera quand même observée et que des observateurs de l'Union africaine avaient été accrédités et seront déployés dans le pays.

Démarrage de deux semaines de campagne officielle

Au niveau des différents candidats en course pour cette élection, la mobilisation est au rendez-vous. Yahya Jammeh, le Chef de l'Etat sortant, qui est en course pour un 5e mandat a démarré sa campagne électorale. Les dirigeants de l'opposition ont également investi les différentes localités du pays pour mobiliser leur base. La campagne est prévue pour durer deux semaines.

Le principal challenger de Yahya Jammeh, l'homme d'affaires Adama Barrow, est soutenu par huit partis d'opposition. Ces formations se sont rassemblées derrière lui pour mettre fin aux 22 ans de règne de Jammeh.

Le chef de l'Etat est critiqué de gauche à droite par les activistes et les diplomates pour les violations des droits humains et la répression auxquelles s'adonne son régime.

Mohamed Ibn Chambas, le représentant du Secrétaire général de l'Onu pour l'Afrique de l'Ouest, a appelé à la transparence et à l'égalité de chances pour le vote lors d'une visite qu'il a eu à effectuer en Gambie la semaine dernière.

Le scrutin a lieu pendant que les intimidations et d'arrestation d'opposants se poursuivent dans le pays.

En avril et mai dernier, le chef du principal parti de l'opposition, le Parti démocrate-uni (UDP), Ousainu Darboe avait été arrêté avec plus d'une soixantaine de responsables et de militants de cette formation.

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Commentaire 1
à écrit le 20/11/2016 à 15:03
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C'est tant mieux. Que je sache il n y a pas de observateurs americains ou chinois pendant les elections en Europe. Et qu on me dise pas que les élections en occident sont sans fraudre (primaire UMP, primaire PS, second mandat de Bush au USA).

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