Jusqu'à présent, les constructions en dur à Djibouti pouvaient se passer des contrôles de qualité par l'Etat. Mais cette situation ne saurait durer encore trop longtemps. Le gouvernement a approuvé mardi 22 mars, un projet de loi rendant obligatoires les inspections et les contrôles de qualité dans le secteur du bâtiment, notamment les constructions en dur. Objectif : encadrer un secteur porteur et fortement créateur d'emplois dans le pays.

« La croissance urbaine et le dynamisme que connait le secteur du bâtiment impose de renforcer le cadre réglementaire sur le respect des normes de construction », explique un communiqué ministériel rendu public à l'issue du conseil.

Le gouvernement réagit ainsi au moment où le secteur du bâtiment est en plein essor, tandis que les constructions de mauvaise qualité font de plus en plus de victimes à travers le pays. La semaine dernière notamment, l'écroulement d'une habitation en banlieue dans la capitale a causé la mort de trois personnes dont un enfant.

Pour les autorités, il s'agit de permettre aux entreprises de saisir les opportunités offertes par le secteur, en faire bénéficier l'économie, tout en garantissant la sécurité des personnes. Afin de renforcer les garde-fous, les ministres ont également approuvé, séance tenante, un autre projet de loi définissant les compétences et expériences requises pour la conception des plans architecturaux, la réalisation des plans de structure et la supervision des travaux de constructions. Le texte prévoit également l'obligation, pour les porteurs de projet de constructions en dur, de faire appel à des architectes ou des bureaux d'études agréés pour la réalisation des plans architecturaux.

Ces derniers mois, Djibouti a vu le lancement de plusieurs projets dans le bâtiment, notamment les programmes de logements sociaux dont la maitrise d'ouvrage sera menée par des entreprises chinoises dans le cadre de partenariats avec le gouvernement. Des mesures strictes sur la qualité devrait permettre d'amoindrir au maximum les risques de défauts.