Afrique du Sud : trois laboratoires soupçonnés de surfacturation de traitements anti-cancéreux

L'autorité de la concurrence sud-africaine est intriguée par les prix exorbitants des traitements anti-cancéreux. L'institution qui pense que des pratiques anti-concurrentielles seraient à l'origine de la surfacturation a vite fait d'ouvrir une enquête.
Six médicaments fabriqués par les laboratoires Pfizer, Roche et Aspen sont dans le collimateur du régulateur de la concurrence en Afrique du Sud.

L'autorité de la concurrence sud-africaine charge les industriels pharmaceutiques. The Competition Commission vient en effet d'annoncer qu'elle a ouvert une enquête sur trois sociétés pharmaceutiques accusées de surfacturation des prix de médicaments contre le cancer.

L'enquête concerne l'opérateur local Aspen Pharmacare et les géants américain et suisse, Pfizer et Roche Holding. «Nous avons des soupçons. Nous pensons que la cause des prix exorbitants de ces médicaments serait une entente sur la tarification par les opérateurs du marché. Nous devons enquêter pour faire appliquer la loi», a déclaré Tembinkosi Bonakele, le président de la Commission de la concurrence, lors d d'une conférence de presse.

Ayant pour rôle d'enquêter sur les affaires de pratiques anti-concurrentielles avant de les porter devant le tribunal de la concurrence, la Commission a identifié les médicaments dont les prix auraient été exagérés ou qui auraient fait l'objet d'une entente sur les prix. Il s'agit d'un traitement du cancer du poumon (Xalkori Crizotinib) de Pfizer, de médicaments contre le cancer du sein (Herceptin et Herclon) de Roche, ainsi que Leukeran, Alkeran et Myleran, des médicaments anti-cancéreux développés et commercialisés par Aspen, un opérateur local basé à Durban.

Des réactions prudentes

Chacune de ces entreprises a réagi à sa manière à cette annonce. Du côté de Roche, l'on attend toujours plus de détails. L'entreprise a déclaré qu'elle n'avait reçu aucune notification formelle de la part de la Commission. «Dans le cas où nous recevrons une notification formelle, nous coopérerons pleinement avec les autorités, fournirons toutes les informations requises et répondrons aux allégations», a déclaré la société. Pfizer, par contre, a choisi de garder le silence pour le moment, tandis que Aspen a nié tout acte répréhensible. Elle a affirmé que l'augmentation des prix des médicaments utilisés dans le traitement de la leucémie respecte les seuils de la marge approuvée par le service de santé sud-africain.

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