L'Egypte améliore sa balance commerciale au premier semestre 2017

Finalement la dévaluation de la livre n'a pas eu que de mauvaises répercussions de la population égyptienne, mais a participé également à un renforcement de la compétitivité des marchandises du pays. C'est ce que montrent les derniers chiffres du ministère du commerce égyptien.
Mehdi Lahdidi
(Crédits : DR.)

L'économie égyptienne reprends du poil de la bête. Après six difficiles années, les premiers indicateurs d'un retour à la normale commencent à se manifester et le gouvernement se réjouit déjà. Le déficit commercial de l'Égypte pour le premier semestre de 2017 s'est réduit de 46% par rapport à l'année dernière, s'établissant ainsi à 13 milliards de dollars. C'est ce qu'a annoncé le ministère du Commerce égyptien, qui explique que cette réduction provient principalement d'une diminution des importations à 30 %, soit à 24 milliards de dollars et une hausse des exportations de 8 % à 11 milliards de dollars.

Dépendante des importations, l'Egypte a essayé de freiner son déficit commercial et stimuler ses secteurs productifs après une longue pénurie de devises qui a lourdement handicapé sa capacité à importer, et par ricochet, la consommation des ménages. Le ministre du Commerce, Tarek Kabil, avance que le commerce extérieur s'est amélioré en raison des efforts déployés par le gouvernement pour « limiter l'importation de produits de mauvaise qualité, la rationalisation des importations et la réduction de la consommation de devises fortes ». Le gouvernement égyptien a également eu recours à l'encouragement de la consommation des productions locales, afin de contenir l'hémorragie de devise.

La balance commerciale se stabilise, l'inflation elle reste élevée

Parallèlement, l'Egypte a vu ses exportations augmenter, une conséquence directe de l'application du flottement de la livre en novembre dernier. Cela a eu un effet sur la compétitivité des marchandises du pays puisque leur valeur a diminué. Mais cela ne serait que voir la partie apparente de l'Iceberg. La dépréciation de la monnaie égyptienne a rendu les marchandises du pays moins cher pour les marchés internationaux, mais le revers de la médaille, c'est que la population doit encore faire face à une inflation de plus de 30%, en plus de l'instabilité politique et sécuritaire. Pour juguler le taux d'inflation, la Banque centrale a augmenté son taux directeur de 7 points de base en novembre.

En plus des programmes de soutien des institutions multilatérales, dont notamment le FMI, l'économie égyptienne a été sauvée par ses principaux partenaires politiques dans les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Mehdi Lahdidi
Rencontres culturelles et économiques au Mucem

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