John Dramani Mahama a rendu visite aux victimes de l'explosion de la station de rechargement de gaz qui sont hospitalisées à l'hôpital militaire 37 d'Accra. Objectif, le chef de l'Etat est allé témoigner de la compassion aux accidentés. Ce déplacement est le deuxième geste attentionné du numéro un ghanéen dans la même journée à l'endroit des malheureux de l'explosion. En effet, quelques temps avant de se rendre à l'hôpital, John Mahama a promis dans une publication une prise en charge complète des soins des brûlés et a demandé au peuple de prier pour toutes les victimes. Le drame s'est produit quand une station-service de chargement de gaz butane située entre Labadi et le centre des expositions à Accra, a explosé. Les pompiers ont mis 5 heures pour contenir les feux. De sources hospitalières (CHU de Korle-Bu et les hôpitaux de La) et selon la police, le bilan fait état de 6 morts et plus de 40 blessés. Il y a encore quelques jours, le peuple ghanéen était dans la liesse suite aux élections démocratiques et paisibles et la victoire de Nana Akufo-Addo. Cette explosion plonge le pays dans un drame tragique. « Je ne peux pas y croire. Je ne veux pas y croire. Regardez les corps, regardez comment ils sont. Que nous arrive-t-il ?... Je ne suis pas sûr de vite oublier ça », racontait un citoyen ghanéen en larme sur les lieux de l'explosion. Les populations attendent encore une enquête pour déterminer les responsabilités et les causes de l'explosion.

Une fâcheuse répétition

Cette explosion de station-service n'est pas la première du genre à Accra. Il y a 18 mois, en juin 2015, le Ghana a connu un identique drame. Voulant échapper à une grosse pluie, des centaines de personnes étaient allées se réfugier dans une station-service. Un endroit qui va se révéler mortel quelques heures plus tard, quand un feu d'origine accidentelle déclaré dans la nuit dans un parking de poids lourds voisin s'est propagé à la station-service et à d'autres bâtiments. L'explosion avait fait plus de 150 morts. Dépêché sur les lieux du drame, le président Mahama avait alors déclaré que ces pertes humaines sont « catastrophiques et presque sans précédent » avant d'évoquer une « urgence nationale ». Avec l'explosion de deux stations-services en l'espace d'un an, les autorités gouvernementales du Ghana doivent repenser la sécurisation de ces endroits grandement fréquentés, afin d'éviter d'autres accidents tragiques.