Gabon : Jean Ping fait chou blanc à Abidjan

L’opposant gabonais a quitté la capitale ivoirienne où il comptait remettre à l’ordre du jour la réélection d’Ali Bongo à l’occasion du sommet UA-UE prévue du 29 au 30 novembre. S’il a bien rencontré des membres de l’UE, l’Union africaine s’est refusé à recevoir le mémorandum qu’il entendait soumettre à l’appréciation des chefs d’Etat des deux organisations. Une douche froide pour Ping et un nouveau coup d’avance pour Ali Bongo Ondimba.

Il n y aura pas de « guerre de présidents gabonais » à Abidjan. L'opposant Jean Ping qui ne désespère pas de « sa victoire » à la dernière présidentielle est retourné presque bredouille d'Abidjan où il comptait remettre aux chefs d'Etats et de gouvernements un mémorandum étayant ses arguments à l'occasion de la tenue du sommet des 29 et 30 novembre qu'accueille la capitale ivoirienne.

L'importante délégation qui séjournait avec lui depuis le 22 novembre a certes pu rencontrer des membres de la délégation de l'Union européenne mais elle n'a pas eu ce privilège avec la commission de l'Union africaine. C'est ce qu'a annoncé la Coalition pour une nouvelle République, qui soutient l'opposant, à son retour à Libreville :

« Apres avoir consulté la présidence de la Commission de l'Union africaine, ses représentants n'ont pas souhaité recevoir le mémorandum que la délégation devait leur remettre, à l'adresse des Chefs d'Etat ».

L'UA a choisit son camp

 Le séjour de la délégation gabonaise s'inscrivait « dans le cadre du processus de mobilisation de la communauté internationale, en vue de rétablir la vérité des résultats du scrutin du 27 août 2016 ». C'est galvanisé par une résolution du Parlement du l'UE en date du 14 septembre et qui soutenait l'inscription du cas gabonais dans le menu du sommet que Jean Ping est arrivé à Abidjan.

La décision de l'UA a provoqué le courroux des opposants gabonais surtout que d'après un des membres de la délégation, même Alassane Ouattara, président ivoirien et hôte du sommet, n'a pas voulu recevoir la délégation malgré la demande soumise en ce sens. L'UA semble donc avoir définitivement choisit son camp, ce qui du reste n'est pas une nouveauté depuis le début de la crise politique.

Avec ce nouvel épisode, c'est Ali Bongo qui continue à prendre une longueur d'avance sur son challenger qui espère toujours compter sur la mobilisation internationale pour mettre la pression sur le président gabonais. Il reste que le camp Ping n'entend point baisser les bras et selon certains proches de l'opposant, c'est désormais sur la fronde interne que va se concentrer la contestation même si à Abidjan, des activistes membres de la Coalition proche de l'opposition compte bien se faire entendre lors du sommet UA-UE.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.