La précaire pax-française instaurée au Nord-Mali vient d'être déstabilisée par de nouvelles attaques. Après le décès d'un soldat français dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 novembre, de la suite de ses blessures causées par l'explosion d'une mine au passage de son véhicule blindé dans la région de Kidal, le dimanche 6 novembre a été marqué par la mort d'un casque bleu togolais et de deux civils maliens cette fois-ci dans la région de Mopti.
Selon la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), l'assaut a eu lieu à 45 km de la ville de Douentza, après l'explosion d'une mine ou d'un IDE au passage du convoi de casques bleus. La déflagration a été suivie par des tirs d'assaillants. En plus des 3 morts, 7 soldats togolais ont également été blessés lors des combats. La gendarmerie malienne devrait par ailleurs lancer une enquête sur la présence de civils à proximité du convoi onusien.
Résilience du groupe Ansar Eddine
Le dimanche a également enregistré une attaque contre un camp de l'armée malienne. Un assaut contre la base malienne de Gourma Rhaous qui a été revendiqué par le mouvement Ansar Eddine. L'organisation affirme avoir détruit 6 véhicules militaires avant de se retirer. Selon les revendications du groupuscule terroriste, l'attaque qui a eu lieu à 2h du matin aurait duré près de 90 min et aurais permit aux assaillants de soustraire 5 véhicules dont un équipé d'une mitrailleuse lourde. Ansar Eddinne revendique même avoir causé plusieurs morts et blessés parmi les militaires maliens. Un constat démenti par les autorités maliennes.
Suite à cette attaque, Ibrahim Boubacar Keïta a convoqué en urgence un conseil de défense restreint. Lors de cette réunion le chef d'Etat a ordonné aux forces de défenses d'adopter une position mobile plus adaptées aux opérations de maintien de l'ordre dans le Nord du pays. Le même groupe Ansar Eddine a rappelons-le, l'attaque contre le convoi des troupes française le 4 novembre dernier.
Cette flambée de violence a coïncidé avec la visite officielle de Harjit Sajjan, ministre de la défense canadien venu discuter d'un possible déploiement de Casques bleus canadiens au Mali. Une contribution qui devrait se traduire par l'apport d'hélicoptères aux troupes onusiennes en prévision d'un retrait de 7 appareils néerlandais en janvier prochain.
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