Kenya : Nakumatt va céder 25% de son capital pour alléger ses dettes

Grosse opération de résorption de dette pour Nakumatt Holdings. Le géant Kenyan Nakumatt Holdings envisage de céder 25% de son capital à des investisseurs locaux et étrangers. Une opération de restructuration qui devrait lui permettre d’alléger sa dette qui a triplé ces dernières.
Des clients devant les rayons d'un supermarché de la chaîne Nakumatt à Nairobi

Le montant de la dette est colossal ! La holding kényane spécialisée dans la grande distribution, Nakumatt ploie sous le poids d'une dette estimée à 148 millions de dollars.  Le géant dont le siège se trouve à Nairobi compte juguler cette crise avec un plan de réduction de la dette, impliquant une cession de 25% de son capital à des investisseurs locaux et étrangers.

Des discussions seraient en cours, selon la direction du groupe kenyan, mais bloqueraient au niveau de la cession. « Nous sommes en train de négocier le prix de la participation à céder...Les pourparlers que nous menons avec des investisseurs étrangers et locaux devraient être conclus dans les semaines à venir », a indiqué Atul Shah, le directeur général de Nakumatt.

Il y a de quoi accélérer ces négociations avec la situation financière particulièrement difficile du groupe. La dette deNakumatt Holdings s'est triplée au moment même où le leader kenyan de la grande distribution s'était engagé dans un mouvement d'expansion notamment avec l'ouverture de succursales à travers le pays et à l'international au Rwanda, en Ouganda et en Tanzanie.

Une expansion qui coûte cher

C'est justement cet appétit qui a fait exploser ses dettes. De 39,5 millions de dollars en 2010, la société s'est retrouvée avec une dette mirobolante de 148 millions USD en 2016. Un chiffre qui surprend certains banquiers qui s'intéressent au capital en cession. « Le groupe a peut-être réalisé une expansion très rapide, mais ce niveau de dette est surprenant car il ne semble pas avoir investi lourdement », planche Eric Musau, analyste senior à la banque kényane Standard Investment Bank.

L'ouverture de la cession des 25% du capital de Nakumatt intéresse plusieurs investisseurs. Mais ces derniers exigent de savoir la valeur réelle actuelle de l'entreprise mais le top management ne semble pas décidé à communiquer sur cette valeur. « Les négociations sur les prix de participation à céder étant en cours, nous ne pouvons pas faire de commentaire sur la valeur de l'entreprise actuellement », justifie Atul Shah.

Le temps presse en tout cas pour résoudre cette situation de quasi banqueroute pour le géant kényan. Au prix d'une concession sur la valeur de la société, Nakumatt pourrait être sauvé de la cessation d'activités.

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