Angola : la première loi sur les hydrocarbures voit le jour

La présidence angolaise vient de publier une batterie de décrets qui définissent pour la première fois un cadre légal pour l’exploitation de champs pétrolifères marginaux.
Amine Ater
(Crédits : Reuters)

L'Angola vient de décider la réduction de moitié des taux d'imposition sur les champs pétrolifères marginaux dans le cadre d'une série de lois visant à stimuler l'investissement et à inverser la tendance économique du second plus grand producteur de pétrole en Afrique.

Baisse de moitié des impôts

Cette mesure s'inscrit dans une série de décrets présidentiels publiée récemment au Journal officiel et qui présente les moutures d'une nouvelle législation dédiée au développement des champs marginaux, la création d'un régulateur pour les produits pétroliers et les droits sur le gaz naturel. L'Angola ne disposait à ce jour d'aucune législation spécifique sur l'exploration et la production de gaz naturel.

La production pétrolière angolaise devrait diminuer de 36% d'ici à 2023, selon les données du gouvernement. Parallèlement, le président Joao Lourenço multiplie les initiatives pour relancer les investissements dans un secteur qui représente 95% des exportations du pays.

La batterie de décrets présidentiels s'inscrit dans cette démarche et affine la définition légale des champs marginaux comme une découverte avec des réserves de moins de 300 millions de barils, alors que la taxe sur la production pétrolière a été rapportée de 20% à 10% et que l'impôt pétrolier a été réduit à 50%.

Création d'un régulateur

L'Exécutif a parallèlement publié un décret qui exige une approche flexible des limites des concessions, avec des réserves qui s'étendent au-delà des limites initiales et qui étaient converties en blocs actuels tant qu'elles ne traversaient pas une zone déjà sous contrat.

Cette série de décrets a permis également de mettre en place un nouvel organe pour réglementer le marché des dérivés du pétrole y compris l'importation et la distribution de carburants : l'Institut de réglementation des produits pétroliers (IRDP). Il sera basé à Luanda et son chef sera choisi par le ministre du Pétrole et des mines.

Amine Ater

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