La brouille entre le Mozambique et le Fonds monétaire international (FMI) semble loin de s'être éteinte. En effet, conformément à l'accord passé entre l'établissement de Bretton Woods et le Mozambique, la Securities and Exchange Commission (SEC) a été désignée pour chapeauter l'enquête sur les 2 milliards de dollars de prêts secrets découverts dans les comptes de plusieurs entreprises publiques.
Au cours de cet audit, l'attention des enquêteurs de la SEC a été attirée par la vente d'obligations émises par le Mozambique et facilité par les banques : Crédit Suisse, VTB Group et BNP Paribas. Une opération estimée à 850 millions de dollars et qui aurait eu lieu en 2013. Selon la SEC, ces obligations ont été émises officiellement pour financer les projets d'une entreprise publique chargée de développer la pêche au thon au Mozambique. Alors qu'en réalité, les fonds récoltés suite à la vente de ces ventes ont été utilisés par Maputo pour acheter du matériel militaire.
Les autorités anglaises et suisses s'en mêlent
Une opération de passe-passe financière qui a poussé l'opérateur américain à s'adresser aux banques ayant facilité la vente. La SEC a également sollicité les détenteurs actuels des titres concernés. Une démarche qui vise à récupérer les échanges et documents produits lors de l'opération et de tous pourparlers en relation avec cette vente. Des révélations qui ont poussé les autorités financières suisse et britannique a également s'intéressé à l'affaire.
Cette audit de la SEC a rappelons-le, a été imposé par le FMI au Mozambique comme condition préalable à la reprise de négociations sur un redémarrage de l'appui du FMI à Maputo. Des pourparlers qui pourraient reprendre lors du premier semestre 2017. En plus du FMI, Maputo doit également rassurer les investisseurs étrangers échaudés par la découverte de 2 milliards de dollars de dettes cachés. Ces derniers se sont aussi montrés peu convaincus par la politique de restructuration de la dette annoncée par le Mozambique.
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