Le gouvernement fédéral du Nigéria veut encourager les Nigérians à se soigner «chez eux». C'est ce qu'a exprimé le ministre du Budget et de la planification, Udoma Udo Udoma, en assurant la volonté du gouvernement d'investir 9 milliards de nairas, soit 27,5 millions de dollars pour améliorer les infrastructures de santé publique.

 «Le ministère de la Santé s'associe aux acteurs du secteur privé et à l'Agence nigériane en charge des investissements souverains pour faire en sorte que les hôpitaux répondent aux normes internationales», a expliqué le ministre dans une rencontre avec la société civile du pays cette semaine. Pour le gouvernement, cet investissement pour la mise à niveau des hôpitaux et des centres de santé aiderait à inverser le flux sortant de tourisme médical. Avec des dépenses en soins à l'étranger dépassant les 900 millions de dollars par an, les Nigérians restent très peu confiants dans les prestations de santé dans leurs pays. Et c'est justement pour cela que le gouvernement veut intensifier les investissements dans le secteur. D'ailleurs, en février dernier, l'Exécutif a présenté devant l'Assemblée nationale un budget où les lignes de crédit dédiées au secteur de la Santé atteignent les 3,2 milliards dollars, alors qu'ils n'étaient que 878 millions en 2016.

Faire revenir les médecins de la diaspora

A travers cet investissement, le pays le plus peuplé d'Afrique souhaite également attirer les médecins nigérians de la diaspora pour revenir au pays. «Nous avons certains des meilleurs médecins dans le monde qui exercent en dehors du pays. Nous voulons les inciter à revenir en leurs fournissons des établissements et des équipements de qualité», a ajouté le ministre de Santé.

A terme, selon le ministre, le but derrière cette mobilisation est la réalisation des objectifs du Plan de relance économique et de croissance qui vise à faire grimper le PIB de 4,6% en moyenne par an jusqu'en 2020, pour atteindre une croissance de 7%. Autrement dit, le secteur de la Santé avec ses importantes recettes devrait désormais soutenir la croissance économique du pays.