Côte d'Ivoire  : l'UE appuie la sécurisation foncière rurale

L'Union Européenne vient d'annoncer un soutien financier de 3,3 milliards de FCFA au gouvernement ivoirien. Ce nouvel appui de la communauté européenne sera consacré à la sécurisation foncière rurale et vient accompagner les efforts du pouvoir d'Abidjan dans le secteur foncier agricole.

La Côte d'Ivoire, modèle économique en Afrique de l'ouest, ne cesse de recevoir des appuis de la part de la communauté internationale. L'Union européenne vient d'annoncer dans un communiqué un déblocage en faveur du pays, d'une enveloppe consistante de 3,3 milliards de Francs Cfa. Directement déversé dans le budget 2017 de l'Etat ivoirien, ce fonds est destiné à subventionner le programme de sécurisation foncière rurale. « Ces ressources permettront notamment d'accompagner l'élaboration et la mise en œuvre de la Politique foncière rurale, ainsi que les premières activités de l'Agence du foncier rural (Afor) », a précisé le communiqué de l'UE. Il faut dire que ce financement était attendu depuis décembre 2015.

En effet, à l'époque, lors de sa visite à Abidjan dans le cadre des partenariats bilatéraux entre la Côte d'Ivoire et l'UE, le commissaire européen en charge de la coopération internationale et du développement, Neven Mimica, avait déjà promis aux autorités ivoiriennes un appui de 27 milliards de FCFA. Cette enveloppe de 3,3 milliards FCFA constitue donc la première partie de l'application de cette promesse.

Le foncier agricole, un problème récurrent en Côte d'Ivoire

Dans le pays de Ouattara, les terres sont des biens trop précieux. Surtout avec la culture du café, du cacao, de l'hévéa, etc. des cultures qui hissent le pays au firmament économique, les terres sont très convoitées. Car étant source de richesses intarissables sinon inestimables. Bien souvent, des agriculteurs se voient déposséder de leur propriété terrienne. Les conflits fonciers ruraux sont donc légion en Côte d'Ivoire.

Afin de résoudre le problème, le président Ouattara dès son accession au pouvoir, dans un pays qui venait de traverser une grave crise doublée d'une guerre civile, a procédé à des réformes de tout genre. Une politique foncière rurale a été mise sur pied et une agence du foncier rural a été créée pour exécuter l'agenda du gouvernement dans ce domaine.

«Nous avons procédé à une réforme approfondie des secteurs agricoles. Le gouvernement a exécuté de façon plus stricte le code foncier rural pour lutter contre les conflits fonciers. On a ainsi renforcé le cadre institutionnel... », reconnaissait le ministre de l'agriculture Sangafowa Coulibaly.

Tout a commencé avec la mise sur pied du Programme national de sécurisation foncière rurale (PNSFR). Soutenu par la Banque Mondiale et l'Union européenne, le Pnsfr a permis d'activer une communication qui a amené à la création des comités villageois et sous-préfectoraux de gestion foncière rurale, de former les acteurs de la mise en œuvre de la loi que sont les Préfets, Sous-préfets, Directeurs régionaux et Départementaux, les agents fonciers, des commissaires enquêteurs, les conservateurs, les opérateurs techniques agréés..., et de recruter des ONG pour relayer l'information.

Selon le directeur du foncier rural, le magistrat Constant Zirignon Delbe « Le PNSFR dont les opérations majeures sont la délivrance des certificats fonciers et la délimitation des territoires des villages a permis d'enregistrer 7422 demandes de certificats fonciers, d'en délivrer 670, d'immatriculer un certificat foncier, de délimiter 171 territoires de villages et de signer 403 baux ruraux ».

Avec cette aide de l'UE de 3,3 milliards, le travail va se poursuivre et les propriétaires terriens, très impliqués dans le fonctionnement de l'économie du pays, pourront continuer sereinement leur trouvaille en agriculture. La délivrance de certificats fonciers pour 28.000 ha sont prévus dans les départements de Daloa, Toulepleu, Agnibilekrou, Agboville et Abengourou.

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