Kenya : malgré une année difficile, l’économie affiche des signes de résilience en 2017

Après avoir souffert du blocage politique marqué par l'invalidation des résultats du scrutin présidentiel du 8 août et l’organisation d’une nouvelle élection, l’économie kényane affiche des signes de résiliences, avec une croissance de 5,1% en 2017. Détails.
Uhuru Kenyatta, président du Kenya.

L'annulation des résultats du scrutin du 8 août dernier avait lourdement pesé sur la croissance économique du pays de la corne de l'Afrique et altéré la confiance des investisseurs. Mais aujourd'hui l'optimise semble revenu au Kenya après quelques mois d'incertitudes. L'économie kényane devrait finir l'année 2017 sur une croissance de 5,1% contre 4,7 % au premier trimestre de l'année en cours, a annoncé jeudi la Banque centrale du Kenya (CBK).

Grâce à un environnement macroéconomique stable

Et si aujourd'hui l'économie du pays de la corne de l'Afrique semble afficher des signes de résilience, c'est grâce notamment à un environnement macroéconomique stable après la sécheresse subie au premier semestre de l'année et les élections prolongées au deuxième semestre de 2017. En effet, si le blocage politique de ces derniers mois a sensiblement pénalisé l'économie kényane, le pays qui a enregistré les températures les plus élevées de son histoire ces trois dernières années, est très exposé aux risques liés au changement du climat.

Mais selon le Comité sur la politique monétaire (CPM), cité par l'Agence de presse Xinhua, la croissance économique a résisté face à tous ces chocs. « La croissance est principalement soutenue par le secteur des services, surtout celui des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) », a indiqué le gouverneur de la CBK, Patrick Njoroge, avant d'expliquer que les pressions inflationnistes de l'économie se sont calmées et que l'inflation devrait continuer à baisser sur le court-terme.

Hausse des IDE en 2018

Cependant, plusieurs obstacles, notamment les coûts élevés de production, l'accès difficile aux financements pour les PME et la timidité du secteur formel face à la concurrence du secteur informel, pourraient freiner la croissance, selon certains observateurs. A cet égard, Patrick Njoroge tempère et estime que « La CBK continuera de surveiller de près les développements au niveau de l'économie mondiale et domestique, et est prête à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire ».

D'autres facteurs pourraient contribuer également à entretenir un optimisme dans les perspectives économiques au Kenya. Outre l'inflation qui devrait baisser sur le moyen-terme, Nairobi mise aussi sur la stabilité du taux de change soutenue par un fort transfert d'argent des Kényans de l'étranger et des réserves de devises étrangères suffisantes de la CBK. De plus, les autorités gouvernementales kényanes espèrent une franche montée des investissements directs étrangers (IDE) en 2018. Les IDE devront atteindre 3 milliards de dollars l'année prochaine au Kenya.

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