Nasser Bourita : «A l’Assemblée de l’ONU, le multilatéralisme a défilé en terne tenue»

De la question du Sahel à la crise migratoire, en passant par le différend régional sur le Sahara, le ministre marocain des Affaires étrangères revient pour La Tribune Afrique sur les grandes lignes de la stratégie diplomatique du Royaume en Afrique et sur l'impératif d'un « homework » auquel le Continent doit recourir pour porter sa voix sur l'échiquier international.
(Crédits : DR)

La Tribune Afrique : Vous avez pris part aux travaux de la 73e session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Quels en étaient à votre sens les principaux points culminants ?

Nasser Bourita : Laissez-moi dire, d'abord, que l'Assemblée générale de cette année s'est tenue dans un contexte particulier. C'est un moment où le multilatéralisme classique est soumis à de fortes pressions: questionné sur sa pertinence, interpelé sur ses mécanismes et, souvent, confronté à de profonds relents unilatéralistes. C'est également un contexte marqué par une conflictualité en recrudescence dans les rapports internationaux. Cela se vérifie sur les conflits régionaux, ainsi que sur des questions globales, telles que le commerce international, la migration et les mouvements de populations, l'environnement et les changements climatiques, etc.

Certes, les conflits sont moins nombreux, mais ils sont plus meurtriers. Regardez tout autour : Syrie, Yémen, Libye, etc. Ils sont aussi de plus en plus asymétriques, mettant en prise les Etats avec des mouvements terroristes et séparatistes.

L'Assemblée générale de cette année s'est jouée dans ce décor. Le multilatéralisme a défilé en terne tenue. Sa survie à l'avenir dépendra de sa capacité à évoluer et à s'adapter, sinon il laissera place à des formats de coopération tournés vers l'efficacité, à géométrie variable et fatalement, plus sélectifs : une sorte de multilatéralisme «efficace» ou «à la carte».

Dans ce tumulte, la vision royale apporte de la sérénité à l'action du Maroc. Sous la conduite de Sa Majesté le Roi, le Maroc trace sa voie et se fraye une place, comme pays crédible, fiable et écouté. Cette vision met en cohérence les priorités nationales avec le déploiement international du Royaume, sur des questions globales pressantes. Un positionnement toujours clair, jamais ambigu ; toujours pionnier, jamais suiviste ; et toujours proactif, grâce à ses idées, ses projets, sa force d'initiative et de proposition.

Les trois messages royaux qui ont rehaussé la participation marocaine à la 73e session de l'Assemblée générale traduisent d'ailleurs cet état d'esprit, à travers des thématiques chères au Souverain : Primo, l'Afrique, par l'hommage rendu à Nelson Mandela, célébrant les valeurs africaines de courage et de loyauté dans les relations entre nations, nécessaires pour relever les défis qui se posent à une Afrique, aujourd'hui appelée à s'émanciper des défis de développement ; secundo, la paix et la sécurité internationales, à travers le message royal au Sommet de l'action pour le maintien de la paix ; tertio, la promotion des valeurs universelles de tolérance et d'ouverture, à travers le message royal à la réunion de haut niveau de l'UNESCO sur le rôle de l'éducation dans la prévention de l'antisémitisme.

Vous en avez profité pour vous entretenir avec Moussa Faki Mahamat, en marge de l'Assemblée générale. Quelle était la teneur de cet entretien avec le président de la Commission de l'Union africaine ?

L'Assemblée générale est toujours une occasion pour les contacts bilatéraux. J'en ai fait plus de 70, notamment avec le Secrétaire général de l'ONU, de nombreux collègues ministres des Affaires étrangères, ainsi que des dirigeants d'organisations régionales et internationales. C'est tout naturellement que j'ai rencontré le président de la Commission de l'UA, Monsieur Moussa Faki Mahamat.

La coïncidence a voulu que son élection intervienne en concomitance avec le retour du Maroc à sa famille institutionnelle panafricaine, mais aussi avec l'ouverture d'un large agenda de réformes africain. Cette concomitance est assez particulière, pour être soulignée. Nous avons abordé plusieurs questions, dont le prochain Sommet extraordinaire de novembre 2018, qui sera consacré à la réforme de l'UA. Nous sommes convaincus que l'architecture de l'UA doit être mise en phase avec les nouvelles réalités de l'Afrique et du monde. A l'image de l'Afrique, l'UA ne doit pas être figée. Elle doit pouvoir se renouveler -réinventer ses mécanismes et méthodes de travail, pour se hisser à la hauteur des défis et des attentes.

Nous avons discuté également de ZLECAf, la Zone de libre-échange continentale africaine, qui est une formidable opportunité d'intégration par le commerce, par la continentalisation des marchés africains, la création de synergies inter-africaines et la mutualisation de l'émergence du Continent.

Nous avons parlé aussi de la réforme de l'architecture de paix et de sécurité de l'UA, qui est incontournable si l'Afrique veut jouer un rôle crédible dans la résolution des questions de paix et de sécurité sur le Continent.

C'est toujours un plaisir d'échanger avec Monsieur Faki qui n'est pas seulement un grand diplomate, mais aussi un sage et un homme de dialogue, qui a su apporter un souffle nouveau au travail de notre organisation.

Plus largement, quel bilan d'étape faites-vous du retour du Maroc au sein des instances panafricaines ? Quel en a été le bénéfice, aussi bien pour le Maroc que pour l'Union africaine ?

Je voudrais ici rappeler ce qu'a dit Sa Majesté le Roi, dans son discours historique à l'occasion du retour du Maroc à l'UA : « Certains avancent que [...] le Maroc viserait à acquérir le leadership en Afrique. Je leur réponds que c'est à l'Afrique que le Royaume cherche à donner le leadership ». C'est dans cet esprit que le Maroc a travaillé ces vingt derniers mois.

La part la plus importante de l'engagement du Maroc à l'UA tend vers cela. Sous l'impulsion personnelle de Sa Majesté le Roi, le Maroc a pu, en moins de deux ans, retrouver pleinement sa place et être des principaux chantiers de l'Organisation. Sur la question migratoire d'abord, Sa Majesté le Roi -désigné Leader de l'UA quelques mois seulement après le retour- a présenté une vision sur la question, à travers l'Agenda africain pour la migration, adopté à l'unanimité par le Sommet de l'UA. S'en est suivie une stratégie continentale et la mise en place d'un l'Observatoire africain pour la migration. Le Maroc s'installe aussi comme membre actif, après une élection méritée au Conseil de paix et de sécurité dont il assumera la présidence au mois de mai 2019. Le Royaume a par ailleurs intégré les principaux Groupes d'action restreins de l'UA, en particulier du F15 des ministres africains des Finances et le MOFA 20 sur la réforme de l'UA. Le Maroc est d'ailleurs très engagé sur la question de la réforme institutionnelle de l'UA, où il est aussi porteur d'une vision, déclinée à travers ses contributions constructives à la réflexion et aux négociations menées par le président rwandais Paul Kagamé.

Mais tout en défendant les priorités de l'Afrique, le Maroc défend sa cause à l'UA. Par son plaidoyer, sa mobilisation, ses explications, ses démystifications, le Maroc parvient à redresser beaucoup de positions biaisées qui s'étaient installées en son absence. Le consensus des Etats membres de l'UA est aujourd'hui que la question du Sahara est du ressort exclusif du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le dernier Sommet de l'UA à Nouakchott a acté cette position, à l'unanimité, à travers la décision 693 qui place l'UA non plus dans un rôle concurrent, mais dans un rôle de soutien à l'ONU. L'UA n'accepte plus de se laisser manipuler au service d'un agenda bien connu. Le temps où l'Algérie et ses appendices pouvaient leurer des assemblées résignées est révolu.

Où en est le projet d'adhésion du Royaume du Maroc à la CEDEAO ? Quels sont les principaux écueils que vous y avez rencontrés et quelles sont les prochaines étapes de cette entreprise ?

La demande du Maroc présidait de considérations tenant aux liens avec la région, aux relations bilatérales fortes avec les pays de la CEDEAO, et à une volonté d'inscrire cet espace ouest-africain dans une perspective stratégique. Un accord de principe a été accordé. Des études d'évaluation ont été commandées et une structure de suivi a été établie.Aujourd'hui, la Zone de libre-échange continentale africaine place le débat dans une autre perspective, continentale.

La frontière maroco-algérienne est à ce jour l'une des dernières au monde à rester fermée. Cette situation ne constitue-t-elle pas un anachronisme surtout à l'aune de la volonté d'intégration africaine ?

Vis-à-vis de la mémoire partagée et des aspirations communes des générations futures, la fermeture des frontières avec l'Algérie est une honte. Je ne trouve pas d'autres mots. Ce n'est même pas un anachronisme, puisqu'il n'eut jamais de frontières imperméabilisées à ce point. Même pas du temps du colonialisme, et cela, nos frères algériens ne le savent que trop bien.

Rien ne justifie cet état de fait, même pas notre différend régional artificiel sur le Sahara marocain. Sa Majesté le Roi l'a toujours dit, notamment dans son discours du Trône de 2008, où le Souverain a affirmé que « cette mesure unilatérale est vécue par les deux peuples comme une sanction collective incompatible avec leurs liens de fraternité historique, les exigences de leur avenir commun et les impératifs de l'intégration maghrébine». Car, cette frontière hermétique ne sépare pas seulement deux pays, mais cinq. Tout le Maghreb s'en trouve bloqué. Il en est la région la moins intégrée au monde avec une taux de 1%. Cela coûte près de 2 points de croissance à l'ensemble des pays magrébins.

Le plus ironique, c'est que cette frontière fermée n'isole que l'Algérie. Si cela est d'une logique quelconque, elle m'échappe totalement. Mais, que voulez-vous, il est des choses que l'on ne peut que regretter !

Quelles seraient à votre sens les clés qui pourraient aider à débloquer la situation ?

Avant de la débloquer, il faut d'abord des clés pour la décrypter. Je veux et je dois être précis ici : le peuple algérien et le peuple marocain sont frères. Mais cela n'empêche qu'il y a une divergence de culture politique entre les deux pays. À la vision moderniste du Maroc, fondée sur les dynamiques vertueuses, s'oppose une vision algérienne qui élève le statu quo au rang de dogme. À la recherche de synergies constructives s'oppose une politique de calculs à somme nulle.

En définitive, l'ouverture des frontières est une question de volonté politique, que le gouvernement algérien ne veut pas - ou ne peut pas - avoir. À chaque fois que pointe une lueur d'espoir, si timide soit-elle, une tension provoquée vient l'étouffer. Bref, la frontière est maintenue fermée par décision politique unilatérale qui alourdit chaque jour plus le coût du non-Maghreb. L'Algérie en assume la pleine responsabilité. Mais, le diplomate, qui est par nature optimiste, se doit d'œuvrer avec l'espoir du changement.

A l'aune du dernier rapport sur la question du Sahara soumis par le Secrétaire général de l'ONU à l'Assemblée générale, quelles sont les dernières évolutions sur la question du Sahara ?

Comme tous les rapports passés des Secrétaires généraux, celui de cette année ne fait que décrire la situation depuis la dernière Assemblée générale. Pour nous, l'année diplomatique a été marquée par des évolutions intéressantes, sur plusieurs registres. À l'ONU, la résolution 2414 a marqué une inflexion, en étant claire et ferme dans sa demande au Polisario de mettre fin à ses actes déstabilisateurs, ainsi que son appel à toutes les parties, l'Algérie pour ne pas la citer, à s'engager pleinement dans relance du processus politique.

Au niveau africain, cette année a vu l'Afrique consacrer l'exclusivité de la gestion onusienne de la question nationale. Plusieurs chefs d'Etat africains l'avaient demandé, et le Sommet de Nouakchott l'a décidé à travers la décision 693. Cette même sérénité se retrouve dans l'évolution de la question avec l'UE, où nous sommes parvenus avec les institutions européennes à lever toute ambiguïté sur l'application au Sahara des accords conclus avec le Maroc.

Lors des deux dernières années, cinq autres pays ont retiré leur reconnaissance de la prétendue « RASD », rejoignant les 4/5 de la communauté internationale -dont les 2/3 des pays africains- qui ne reconnaissent pas cette entité. Ceci étant, le problème aurait pu être réglé facilement si l'Algérie assumait ses responsabilités et faisait prévaloir l'intérêt du développement commun de la région.

Comment analysez-vous l'intérêt croissant des grandes puissances, la Chine en tête, pour l'Afrique ? De quelle manière le Continent pourrait-il en tirer le meilleur profit ?

L'intérêt que suscite l'Afrique n'est pas surprenant lorsqu'on mesure ses atouts. L'Afrique est le continent de l'avenir par excellence. Elle a toutes les raisons d'être courtisée de toutes parts. Une nouvelle page de l'Histoire du Continent est en train de s'écrire, par les Africains. C'est à cet aune qu'il convient de décrypter les politiques africaines initiées par la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, le Japon, l'Inde, la Turquie et les Etats-Unis.

L'Afrique continue malheureusement d'être perçue à travers un prisme réducteur, comme un réservoir de voix dans les instances internationales. Il faut changer cette perception. Désormais, il faut que les pays africains travaillent pour modifier cette vision afin que l'Afrique soit considérée comme un partenaire engagé dans des alliances mutuellement bénéfiques.

Notre continent ne manque pas d'atouts. L'Afrique dispose du taux de rentabilité de l'investissement le plus élevé au monde (12 %), les ressources et matières premières foisonnent à travers l'Afrique. Le capital humain n'est pas en reste et constitue la ressource la plus précieuse dont dispose le Continent. Dans le message royal adressé aux chefs d'Etat africains lors du 29e Sommet de l'UA, Sa Majesté le Roi souligne qu'« Aujourd'hui, près de 600 millions d'Africains et d'Africaines sont des jeunes. En 2050, 400 millions d'Africains auront entre 15 et 24 ans. Cette progression souligne l'urgence d'orienter le dividende démographique vers l'émergence du continent ».

Le Continent doit s'assumer en tant que partie centrale de la coopération internationale, et non comme enjeu ou simple objet de la coopération. Avec un commerce intra-africain représentant moins de 10 % des échanges de l'Afrique, il est grand temps que l'Afrique puise dans ses potentialités pour permettre son émergence.

En somme, il est fondamental que l'Afrique puisse définir sa feuille de route pour ses partenariats et qu'elle les mette en adéquation avec l'Agenda 2063. Il s'agit de créer des synergies et des complémentarités. L'heure est donc à l'afro-optimisme. L'heure de l'Afrique a sonné.

La zone du Sahel semble de plus en plus s'affirmer comme un foyer d'insécurité. Quel rôle peut jouer le Maroc pour aider ses partenaires dans la région ?

Ceux qui développent l'image du Sahel comme foyer d'insécurité sont ceux qui veulent prendre en otage cette région. Ils la nomment « pays du champ », lui donnant volontairement une connotation guerrière ; ceux-là mêmes qui ont exporté leur terrorisme, et qui ne perçoivent pas le G5 Sahel pour ce qu'il est, c'est-à-dire une initiative louable qui vise à sortir le Sahel de sa fragilité.

Pour sa part, le Maroc conçoit le Sahel d'abord comme une aire de coopération, d'échanges commerciaux et de brassage culturel. Le Maroc n'envoie pas de terroristes au Sahel ; il investit dans des partenariats durables, à travers ses banques, compagnies d'assurances et de télécommunications. Le Maroc construit des infrastructures, des écoles, des hôpitaux et forme des imams prêchant un Islam modéré. Le Maroc n'agite pas l'épouvantail du Sahel comme fond de commerce diplomatique. Au contraire, il est engagé dans des actions structurantes, comme c'est le cas de la Commission Sahel, créée à Marrakech en 2016, lors du Sommet africain pour l'Action, afin de lutter contre les effets de la désertification et pour valoriser le Lac Tchad.

Le Royaume du Maroc fait désormais office et à bien des égards de locomotive dans la prise en main du destin de l'Afrique par les Africains. Est-ce à dire qu'il faut une rupture avec l'interventionnisme de certaines grandes puissances, notamment les anciennes puissances colonisatrices?

La démarche marocaine n'est pas celle d'une Afrique dominée ou fermée. Le Maroc croit en une Afrique qui s'assume et qui interagit. L'Afrique doit développer ses capacités à résoudre ses problèmes. Elle est dans l'obligation d'interagir. C'est le sens de ce qu'a dit Sa Majesté le Roi à l'occasion de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations Unies : « L'Afrique n'a pas tant besoin d'aide humanitaire que de partenariats mutuellement bénéfiques ». Elle doit « s'affranchir de son passé et de ses problèmes politiques, économiques et sociaux, en comptant essentiellement sur ses capacités propres pour réaliser son développement ».

Cette démarche se décline notamment sur deux thématiques : coopération et migration. Concernant la coopération, Sa Majesté le Roi n'a jamais considéré la coopération Sud-Sud comme une alternative à la coopération Nord-Sud. Les deux ne sont pas antinomiques et doivent aller de pair, si l'on veut d'une Afrique capable de prendre en main son destin.

Cependant, avant d'interagir, l'Afrique doit faire son « homework ». Cela commence par des politiques nationales robustes qui se traduisent par des engagements continentaux fermes, afin de porter la voix du Continent sur l'échiquier international. La logique est la même pour la migration.

Sur le dossier de l'immigration, les partenaires européens font de plus en plus appel à la coopération des pays de l'Afrique du Nord pour endiguer ce phénomène ? Est-ce à votre sens une bonne approche ? Quel rôle doit jouer le Maroc sur cette question ?

Il ne s'agit pas « d'endiguer» la migration, comme si c'était un « fléau », mais de favoriser une gestion durable d'un phénomène qui a toujours existé et qui est là pour rester.Sa Majesté le Roi a souligné, dans son discours au Sommet UE-Afrique d'Abidjan que le débat sur la migration doit tenir compte de certains paramètres. Avant tout, il faut démystifier certains clichés : la migration africaine est à 80 % intra-africaine ; la migration irrégulière ne représente que 20 % de la migration internationale et, surtout, la migration n'appauvrit pas les pays d'accueil, qui gardent 80 % des revenus générés par les migrants. Ensuite, il faut aborder la question migratoire comme une question globale, et non comme un enjeu électoral. Enfin, la migration ne peut être appréhendée que dans le cadre de la responsabilité partagée.

En abritant la conférence internationale sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières les 10 et 11 décembre prochain, le Maroc militera en faveur d'une gouvernance nouvelle de la migration, basée sur une démarche consensuelle et responsable.

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Propos recueillis par Aziz Saidi, le 3 octobre 2018

*Entretien paru dans notre bimestriel n°16 (novembre/décembre 2018)

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Commentaire 1
à écrit le 29/11/2018 à 11:26
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Mr Berwita ,le frontière restera toujours fermée ,aucune relation avec des gens menteurs et fourbes .LA RASD sera libérée car elle n'appartient pas au maroc .La diplomatie Algerienne est plus forte que la votre car on est la maitresse de personne .Dé...

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