Présidentielle en RDC  : alors que l'annonce des résultats est reportée, les Etats-Unis se préparent à une intervention militaire

Dans une correspondance adressée au Congrès américain, Donald Trump a indiqué qu'il avait déployé des troupes au Gabon en prévision d'éventuelles manifestations violentes en République démocratique du Congo, lorsque les résultats de la présidentielle seront proclamés selon un calendrier différent de celui qui les annonçait pour ce dimanche 6 janvier.
Dimanche dans la soirée, la CENI a déclaré n'avoir reçu que 53% des résultats du scrutin sur les quelque 75 000 bureaux de vote du pays.
Dimanche dans la soirée, la CENI a déclaré n'avoir reçu que 53% des résultats du scrutin sur les quelque 75 000 bureaux de vote du pays. (Crédits : Reuters)

Les Etats-Unis prennent des précautions pour éviter une éventuelle montée de tension en République démocratique du Congo (RDC). Le président américain Donald Trump a indiqué dans une correspondance adressée au congrès américain cette semaine avoir déployé des troupes au Gabon en prévision d'éventuelles manifestations violentes en RDC, lorsque les résultats de l'élection présidentielle seront connus.

Il s'agit d'un premier contingent de 80 militaires qui sont arrivés dans la capitale gabonaise, Libreville, mercredi, et qui «resteront dans la région jusqu'à ce que la situation sécuritaire en République démocratique du Congo devienne telle que leur présence ne soit plus nécessaire», a déclaré le président américain.

Dans le cas où cet effectif militaire ne serait pas suffisant pour gérer la situation, Donald Trump a déclaré qu'il était prêt à mobiliser des hommes supplémentaires. «Des forces supplémentaires pourraient se déployer au Gabon, en République du Congo ou en République Démocratique du Congo si nécessaire», a ajouté le président des Etats-Unis dans sa lettre au Congrès.

Une situation déjà tendue

Ces précautions prises par Donald Trump pourraient se comprendre au vu de la situation actuelle dans le pays. En attendant les résultats de la présidentielle qui devaient être connus ce dimanche, selon la Commission électorale (sauf retards en raison de la lenteur de l'arrivée des feuilles de décompte), les esprits s'échauffent déjà. Si l'opposition et plusieurs observateurs ont estimé que le scrutin a été entaché de graves irrégularités, le gouvernement de son côté a indiqué que tout s'est bien passé et que l'élection présidentielle a été sans heurt.

Vendredi, la CENI a reproché à l'Église catholique (réputée proche de l'opposition) d'avoir affirmé détenir des preuves suffisantes montrant clairement «le vainqueur de l'élection présidentielle de dimanche». Elle a souligné que cette déclaration de l'église pouvait entraîner un «soulèvement». Dans le camp du pouvoir, on dénonce une attitude «irresponsable» et «anarchiste» de l'église.

La Communauté internationale craint un autre scénario dramatique comme ceux survenus au lendemain des élections de 2006 et de 2011. Les Etats-Unis ont pour leur part appelé à un décompte avec exactitude des votes et indiqué qu'ils imposeraient des sanctions contre ceux qui auront sapé le processus ou menacé la paix et la stabilité de la RDC.

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Commentaires 2
à écrit le 07/01/2019 à 22:14
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Donc, les américains se préparent à s’ingerer Dans les affaires de la RDC sans que ça n’intéresse personne ? De quel droit ? L’ONU ce « machin », ne dit rien ? On peut donc arbitrairement décider d’intervenir dans un pays plus faible sans vergogne ? ...

à écrit le 07/01/2019 à 10:04
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Dommage vraiment que l'europe ai influencé ce pays dans ce qu'elle est capable de pire, dans cette espèce de compromission permanente mais nous avions besoin des matières premières africaines encore et toujours et maintenant en plus nous avons besoin...

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