Guinée équatoriale : l'Etat rejette le renouvellement de la licence d'Ophir Energy dans le projet gazier Fortuna

Le ministère équato-guinéen des Mines et des hydrocarbures vient de confirmer ce mercredi le refus de l'Etat de proroger le contrat de partage de la production du Block R d'Ophir Energy. Le département serait désormais ouvert à de nouveaux d'investissements dans le secteur des hydrocarbures.
Le 31 mai dernier, Ophir annonçait que Schlumberger et Golar LNG avaient décidé de dissoudre leur co-entreprise OneLNG qui était partenaire d'Ophir dans le projet Fortuna FLNG en Guinée équatoriale. Ophir était donc en recherche de nouveaux partenaires.
Le 31 mai dernier, Ophir annonçait que Schlumberger et Golar LNG avaient décidé de dissoudre leur co-entreprise OneLNG qui était partenaire d'Ophir dans le projet Fortuna FLNG en Guinée équatoriale. Ophir était donc en recherche de nouveaux partenaires. (Crédits : Reuters)

Mauvaise nouvelle pour la société basée à Londres, Ophir Energy, qui s'est vue refuser la prorogation du contrat de partage de la production du Block R en Guinée équatoriale. L'information a été rendue publique par le ministère équato-guinéen dans un communiqué datant du mercredi 23 janvier 2019 : «Le ministère des Mines et des hydrocarbures de la Guinée équatoriale a confirmé que le contrat de partage de la production du Block R d'Ophir Energy n'a pas été prorogé».

La société aurait été informée depuis la fin 2018 : «Le ministère a publié un avis informant la société basée à Londres de sa décision en décembre, après l'expiration du permis d'exploration d'Ophir. En conséquence, Ophir n'est plus l'opérateur du bloc, qui est maintenant retourné à l'État», ajoute le communiqué.

Rappelons que le bloc R en question s'étale sur une superficie de 2 450 km2. Situé dans le delta du Niger Distal à environ 140 km au large de la côte de l'île de Bioko, par des profondeurs allant de 600 à 1 950 m, il dispose -selon les estimations officielles- de réserves de gaz récupérables d'une valeur de 3,4 milliards de pieds cubes (TCF), dont environ 1,3 milliard dans le champ Fortuna ; 1,2 dans le complexe de Silenus ; 0,5 dans la découverte Tonal, le reste des plus petites découvertes comprenant 0,4TCF.

Encourager de nouveaux investisseurs

En refusant de prolonger la licence d'Ophir Energy, les autorités équato-guinéennes devront s'assurer toutefois que les activités d'exploitation puissent continuer sur le bloc R. Le ministre équato-guinéen des Mines et des hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a indiqué que le pays restait ouvert aux investissements.

«Le ministère reconnaît et apprécie fortement l'engagement d'Ophir dans ses activités d'exploration en Guinée équatoriale et continue à encourager davantage d'investissements dans les opportunités adéquates offertes par son secteur des hydrocarbures», rapporte le communiqué qui cite le ministre.

«Le programme de travail d'Ophir a débuté en 2008 et trois puits d'exploration ont permis la découverte de Fortuna et de Lykos. La société prévoyait d'installer une usine flottante de gaz naturel liquéfié, baptisée Fortuna FLNG, à condition d'en réunir les financements nécessaires», a relevé Gabriel Mbaga Obiang Lima en avançant que «les unités flottantes de production de GNL sont devenues un modèle pour le développement du gaz offshore, dans un marché mondial du gaz bien approvisionné».

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