Control Risks dévoile une liste de cinq risques pour les entreprises en Afrique de l'Ouest en 2018

Si les perspectives économiques en Afrique de l’Ouest semblent sur la bonne voie, le cabinet de conseil spécialisé dans la gestion globale des risques, Control Risks, établit une nouvelle carte de prévisions. Et dans ses prévisions, Control Risks a identifié cinq principaux risques dont l'activisme et l'incertitude politique, qui demeurent des écueils pour les entreprises sur cette partie du Continent.

Au Nigéria, bien que les élections présidentielles aient été reportées jusqu'en 2019, la campagne a déjà commencé et l'incertitude qui en découle ainsi que le besoin de liquidités qu'entraîne une élection font que l'instabilité politique et les régulateurs, dont les actions seront difficiles à prévoir, «demeurent parmi nos principaux risques pour les entreprises au cours de l'année à venir», a déclaré Tom Griffin, principal partenaire de Control Risks pour l'Afrique de l'Ouest.

Pendant ce temps, la tentative de réélection du président camerounais Paul Biya, dans un contexte de crise persistante dans les régions anglophones, ne fera qu'exacerber les tensions, tandis que les citoyens togolais continueront à protester pour mettre fin à 50 ans de règne de la dynastie Gnassingbé, a notamment souligné un communiqué du cabinet de conseil.

Nigéria, Ghana, Sénégal...

Mais d'autres risques planent également sur les entreprises opérant dans la région. Selon toujours la même source, les biens et le personnel des entreprises en Afrique de l'Ouest resteront vulnérables aux attaques des groupes militants transnationaux ou nationaux, notamment dans le Sahel où l'industrie pétrolière et gazière du Delta du Niger continuera d'être exposée a ses dites attaques. Al-Qaïda et ses groupes affiliés sont pointés du doigt. Ils représentent aujourd'hui une sérieuse menace, indique toujours Control Risks avant d'avertir que «si ces mouvements ne sont pas réglés, la menace consistera en 2018».

Outre les risques liés au terrorisme et à l'instabilité politique qui prévalent en Afrique, les pays subsahariens sont confrontés à des pressions budgétaires croissantes. Et à cet égard, prévient encore Control Risks, les opérateurs économiques doivent s'attendre à ce que les organismes de réglementation se comportent de plus en plus comme des organismes générateurs de recettes.

En d'autres termes, les entreprises opérant dans la région seront soumises à des conditions fiscales plus strictes. Mais d'autres pays africains comme le Sénégal et le Ghana sont exposés à d'autres risques. Si au Ghana les projets d'emprunt massifs pour financer des projets d'infrastructure à long terme ne généreront pas suffisamment de revenus au cours de l'année à venir pour financer le remboursement de la dette, au Sénégal, les investisseurs éventuels vont suivre de près l'évolution de la capacité du gouvernement à superviser le secteur minier, notamment, et les risques associés à l'exploitation du potentiel offshore du pays de la teranga en 2018, selon toujours les prévisions de Control Risks.

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