Guinée  : une économie en croissance mais à un rythme inégal

D'après le Fonds monétaire international, l'économie guinéenne fait des progrès considérables. Les perspectives sont bonnes à moyen terme avec une croissance prévisionnelle moyenne de 5% sur la période 2017-2020. Cette progression ne couvre pourtant pas tous les pans de l'économie laissant le secteur tertiaire à la traîne.

L'économie guinéenne est en regain d'énergie. Elle se redresse, c'est ce qu'a constaté la représentation du Fonds monétaire internationale (FMI) en Guinée. A en croire les chiffres de cette représentation, les perspectives économiques pour le pays à moyen terme, sont très bonnes avec une moyenne de croissance par rapport au PIB prévue de 5% entre 2017 et 2020. Le FMI explique cette progression par les investissements dans les infrastructures, le secteur minier, l'amélioration des services d'électricités, l'essor de la production alimentaire, etc.

« Les données disponibles montrent que l'activité économique connaît une reprise », a indiqué l'économiste sénégalais Abdoul Aziz Wane, désormais ancien représentant pays du FMI en Guinée.

Selon lui, les réformes structurelles recommandées à la Guinée progressent normalement. Sur ce plan, allusion est faite particulièrement à la modification des statuts de la banque centrale de la République de Guinée (BCRG) effectuée par les autorités pour interdire les garanties, comme le FMI l'avait demandé, lors d'une mission effectuée en août et septembre 2016.

Le 28 octobre 2016 déja, afin de féliciter la Guinée pour ses efforts, le conseil d'administration du FMI avait approuvé l'admission du pays au programme triennal de la Facilité élargie de crédit (FEC). Le nouvel accord porte sur un montant de 241,9 millions de dollars, soit environ 121 milliards de FCFA, dont un décaissement immédiat de 25,2 millions de dollars soit 12,6 milliards de FCFA. Mais malgré ces bons chiffres, le FMI déplore aussi une croissance à rythme inégal.

Une croissance à rythme inégal

Tout en saluant la progression constante de l'économie de la Guinée, les analyses du FMI ont révélé que cette avancée se faisait  à un rythme inégal. La croissance se fait, « mais à un rythme inégal », a laissé entendre Abdoul Aziz Wane. L'homme qui connait bien l'économie guinéenne pour avoir effectué plusieurs missions dans le pays a pointé du doigt la lenteur du secteur tertiaire et secondaire pour expliquer ce rythme. « L'activité dans le secteur manufacturier et celui des services, qui sont en général sources des emplois les plus rémunérateurs, reprend à un rythme beaucoup plus lent », a-t-il indiqué.

Cependant, avec les réformes se poursuivent dans le pays. Avec les secteurs miniers, où les prix sont entrain de connaitre des améliorations et les infrastructures qui sont en progression, quelques milliers d'emplois rémunérateurs devraient être générés. D'ailleurs tout récemment, la banque islamique de développement (BID) est venue en appui à la Guinée avec un prêt de 210 millions de dollars (environ 105 milliards de FCFA) pour financer des projets d'infrastructure routières. Le conseil d'administration de la BID avait justifié son accord avec la Guinée par le fort intérêt qu'il porte au profil des ouvrages présentés dans le projet et leurs répercussions sur l'économie guinéenne.

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Commentaire 1
à écrit le 01/04/2017 à 10:26
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la guinee occupe quel rang sur le plan economique d afrique et du monde

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