Angola : la morosité économique inquiète le FMI

Le taux de croissance économique de l’Angola est top faible pour le Fonds monétaire international (FMI) qui vient de boucler une mission dans ce pays. L’institution financière mondiale se préoccupe également du niveau élevé de l’inflation.
Acculée par la baisse continue des prix du baril, l'Angola se voit obligé d'étudier toutes les possibilités qui lui sont offertes pour relancer son économie, dont un recours au FMI

La mission du FMI conduite par Ricardo Velloso a confirmé la morosité de l'activité économique en Angola. Même le titre de premier producteur de pétrole africain, ravi au Nigéria à la fin du premier trimestre de cette année, n'a pas été un atout pour booster la croissance. L'Angola a plutôt subi de plein fouet la baisse continue des cours du baril de pétrole brut à l'international.

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Une conclusion faite après des échanges entre les représentants du FMI et le ministre angolais des finances, Armando Manuel. Selon ce dernier, la situation économique actuelle avait poussé le pays à abaisser ses prévisions de croissance pour l'année 2016 à 1,3% contre 3% au mois de juillet dernier et à réduire ses dépenses budgétaires de 6 milliards de dollars.

Le FMI prêt à financer un plan de relance économique

Selon Ricardo Velloso, l'institution financière internationale est bien disposée à accompagner l'Angola dans la mise en place d'un plan de relance économique. Ce plan peut d'ailleurs bénéficier du financement du FMI. « Nous continuerons nos discussions avec les autorités afin de voir ce qui peut être rapidement fait pour accélérer la croissance », a indiqué M. Velloso.

Mais la question qui reste posée est de savoir si le pays de José Edouardo Dos Santos est disposé à contracter une nouvelle dette auprès du FMI.

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En effet, en juin dernier, l'Angola avait abandonné une demande de soutien financier adressée au FMI en avril 2016. La décision avait été prise lorsque les prix du pétrole ont connu un léger rebond à l'international. Par ailleurs, une grande partie des cadres du parti au pouvoir reste opposée à l'intervention du FMI.

De l'autre côté, les opérateurs économiques et l'opposition accusent le pouvoir et estiment que la non-intervention du FMI est un revers en matière d'évolution vers plus de transparence et d'engagement dans les réformes.

Cette année, les autorités angolaises se sont beaucoup plus tournées vers la Chine et les prêts ont porté le niveau de la dette du pays à près de 60 % du PIB. Il n'empêche que le gouvernement angolais prévoit une croissance de 2,1%, pour l'année 2017.

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