Afrique du Sud : l'ex-président Zuma affirme avoir été «calomnié» pour corruption

L'anc président sud-africain Jacob Zuma qui comparaît ce lundi devant la Commission Zondo, une commission d'enquête spécialement mise sur pied pour qu'il y répondre de nombreux témoignages accablants l'accusant d'avoir institutionnalisé la corruption dans le pays durant son mandat.
Lancien président sud-africain Jacob Zuma à son arrivée, ce lundi 15 juillet à Johannesburg, devant les membres de la commission d'enquête Zondo pour des faits présumés de corruption durant son mandant.
L"ancien président sud-africain Jacob Zuma à son arrivée, ce lundi 15 juillet à Johannesburg, devant les membres de la commission d'enquête Zondo pour des faits présumés de corruption durant son mandant. (Crédits : Reuters)

L'ex-président sud-africain Jacob Zuma qui comparaissait ce lundi devant une commission d'enquête sur des faits de corruption pendant son mandat a dénoncé avoir été «calomnié» et présenté à tort comme «le roi des personnes corrompues», affirmant être victime d'une «conspiration».

«J'ai été calomnié, accusé d'être le roi des personnes corrompues. On m'a traité de toutes sortes de noms», a déclaré Jacob Zuma, rapporte l'AFP, lors de sa première comparution devant la commission où il doit répondre à des témoignages accablants qui l'accusent d'avoir généralisé la corruption à la tête du pays quand il dirigeait l'Afrique du Sud (2009-2018).

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«Je n'ai jamais répondu. Je pense que c'est important qu'on se respecte», a-t-il ajouté devant la commission réunie à Johannesburg. «Mon point de vue est que la commission a été créée pour que je vienne ici et peut-être qu'on trouve des choses contre moi», a-t-il ajouté se présentant comme la victime d'un «assassinat délibéré depuis vingt ans» et d'une «conspiration».

Un «procès» lié aux Gupta

Depuis un an, la commission, présidée par le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, a entendu des dizaines de ministres, élus, hommes d'affaires ou hauts fonctionnaires venus déballer au grand jour les affaires louches de l'ère Zuma.

Son avocat, Daniel Mantsha, dans un courrier rendu public le mois dernier, avait dénoncé l'impartialité de la Commission Zondo qui selon lui ne visait qu'à «humilier» et «piéger» son client. «Je vais y aller, on verra bien comment les choses tourneront», avait alors déclaré Jacob Zuma, qui n'était pas contraint d'accepter la convocation de la commission.

L'ancien chef de l'Etat, 77 ans, est notamment soupçonné d'avoir accordé illégalement de juteux contrats publics et des avantages indus à une sulfureuse famille d'hommes d'affaires indiens dont il est proche, les Gupta. Jacob Zuma a été poussé à la démission en février 2018 et remplacé par le nouveau patron du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, Cyril Ramaphosa. Mais il a toujours nié farouchement être impliqué dans tous les scandales qui ont éclaboussé son règne.

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