Côte d'Ivoire : seize morts dans des violences pré-électorales à Dabou [Officiel]

Mardi dernier, la ville a connu des affrontements intercommunautaires entre Adioukrous et Dioulas. Au moins 52 personnes impliquées dans ces violences ont été interpelées par les forces de sécurité.
Le général Vagondo Diomandé, ministre ivoirien de la Sécurité.
Le général Vagondo Diomandé, ministre ivoirien de la Sécurité. (Crédits : DR.)

Le ministre ivoirien de la Sécurité le général Vagondo Diomandé a annoncé samedi à Abidjan que les violences pré-électorales qui ont éclaté ces derniers jours à Dabou (30 kilomètres à l'ouest d'Abidjan) ont fait 16 morts, 67 blessés et plusieurs dégâts matériels. Un précédent bilan communiqué vendredi par le maire de la ville faisait état de 11 morts.

Selon des habitants, rapporte l'AFP, de premiers troubles avaient commencé lundi et dégénéré en affrontements intercommunautaires mardi entre Adioukrous, une ethnie locale réputée favorable à l'opposition, et Dioulas, ethnie originaire du nord, réputée pro-pouvoir. La situation s'était ensuite aggravée avec l'utilisation d'armes automatiques, selon plusieurs témoins.

C'est ce même mardi que Gnagne Meledje Samuel, natif d'Agbaille et résidant à Bonn  - deux villages Adjoukrou situés sur sur la côtière - mais surtout un des directeurs locaux de campagne de Kouadio Konan Bertin - dit KKB - candidat à l'élection présidentielle, est attaqué à la machette par plusieurs personnes à l'entrée du village de Bonn.

Mercredi, le gouvernement, au vu de la situation, décide alors de décréter un couvre-feu dans la ville.

Selon le général Diomandé qui relayait un communiqué du gouvernement sur les antennes de la télévision nationale, 52 personnes en lien avec ces violences ont été interpelées par les forces de sécurité. « Les premières investigations révèlent que ces actes ont été suscités », a-t-il déploré, tout en assurant que leurs auteurs et commanditaires seront poursuivis selon les lois en vigueur.

L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire est prévue ce 31 octobre. La candidature du président sortant Alassane Ouattara est contestée par plusieurs leaders de l'opposition, dont l'ancien président de l'Assemblée, Guillaume Soro qui multiple depuis ces dernières semaines des sorties au vitriol à l'encontre du président Ouattara.

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