Sa nouvelle mission politique pourrait être une motivation supplémentaire pour rentrer au bercail. Sa condamnation annulée la semaine dernière, son passeport congolais délivré, Moïse Katumbi est sur le chemin du retour au pays pour y piloter la toute nouvelle plate-forme Lamuka.
On parlait de cette dernière comme d'une coalition formée en prélude aux élections générales du 30 décembre 2018. Depuis ce samedi 27 avril, elle est devenue une plate-forme politique sur l'échiquier de la République démocratique du Congo (RDC). Réunis dans la banlieue bruxelloise, les six opposants qui composent cette coalition ont décidé de sa transformation en une plateforme via une charte en cours d'être peaufinée.
Il s'agit, selon l'ordre de succession à la présidence de cette plateforme, de Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa Nyamwisi et Martin Fayulu. Pendant trois mois, c'est à l'ancien gouverneur du Katanga que revient la charge de « coordonnateur du praesidium » qui se réunit une fois par mois. A la charge du coordonnateur également d'être le porte-parole du mouvement pour le compte duquel il devra organiser un événement de portée nationale et internationale durant sa présidence avant de passer la main.
Contrôler la gestion Tshisekedi-Kabila
Pour l'heure, on ne sait pas si les partis politiques des différents opposants seront entièrement fondus dans la nouvelle plate-forme ou s'ils vont rester dans une sorte de prolongement de la coalition qu'on veut flanquer du label « plate-forme ». Plus loin, quelle forme va revêtir l'opposition de ce nouveau mécanisme politique ? Avec 107 des 500 sièges que compte la chambre basse du parlement, Lamuka est la deuxième force politique en RDC après le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila (345 députés) et devant le Cap pour le changement (Cach) de Félix Tshisekedi (48 sièges).
Aux couleurs de l'opposition, Lamuka semble être une réplique à l'alliance scellée entre le président sortant et son successeur. Après avoir perdu les élections générales pour lesquelles elle avait appuyé la candidature malheureuse de martin Fayulu, Lamuka s'est trouvé un autre combat, celui de mener un combat en union sacrée pour contrôle la gestion Tshisekedi-Kabila.
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