L'annonce du ministère de la Santé a traversé le pays de frayeur. Ce mercredi 27 mars, lorsque Ussein Isse, le directeur national de la Santé, confirme la détection à Beira de cinq cas confirmés de choléra, les humanitaires retiennent leur souffle. La fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) avait déjà soulevé ce risque.
900.000 doses de vaccin contre le choléra
Des craintes confirmées depuis la sortie très suivie du Celso Correia. Le ministre mozambicain de l'Environnement avait soulevé le week-end dernier un «risque inévitable» de choléra dans le pays à cause des eaux stagnantes, de la difficulté d'approvisionnement en eau potable et de l'insalubrité des lieux de refuge pour les rescapés après le passage du cyclone Idai. Pour parer aux risques de maladies tropicales, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a envoyé 900.000 doses de vaccin contre le choléra.
Dans la foulée, elle a qualifié de «seconde catastrophe», le risque de maladies consécutives aux inondations. Des risques contre lesquels, l'OMS compte appuyer les autorités à lancer une campagne de vaccination tout en déployant un dispositif de riposte sanitaire aux maladies qui pourraient proliférer. C'est dans ce cadre que près d'un million de lits dotés de moustiquaires vont être déployés.
Un bilan qui s'alourdit, une aide internationale qui s'organise
D'un autre côté, le bilan s'alourdit au Mozambique. Deux semaines après le passage du cyclone Idai, le dernier bilan fait état de 468 morts pour le seul Mozambique où Filipe Nyusi, le chef de l'Etat, avait prévenu que le chiffre pourrait dépasser le millier de morts. Une situation qui accroît le risque sanitaire dans le pays où l'ONU évalue à plus de 280 millions de dollars, l'enveloppe qu'il faudrait au Mozambique pour les trois prochains mois.
Par ailleurs, sans qu'on sache le bilan au Zimbabwe et au Malawi, également touchés, plus de trois millions de personnes ont été touchées dans l'ensemble des trois pays traversés par le cyclone dont plus d'un demi-million de déplacés, selon l'ONU qui a déployé ses agences satellites (Unicef, FAO, PAM) pour continuer à faire acheminer et distribuer l'aide internationale.
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