Washington maintient la pression sur les responsables congolais

Le département d'Etat américain a annoncé des sanctions à l'encontre de cinq personnalités de la République démocratique du Congo. Celles-ci ainsi que leurs familles, sont interdites de séjour aux Etats-Unis. Washington les accuse d'enrichissement illicite, d'entrave à la liberté d'expression. La CENI, dont le président et le vice président ont été visés, n'a pas tardé à réagir.
(Crédits : Reuters)

Les Etats-Unis maintiennent leur pression sur la République Démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié vendredi dernier, le département d'Etat américain qui a exprimé ses inquiétudes sur la conduite et la transparence du processus électoral, a également annoncé des sanctions contre cinq personnalités du pays d'Afrique centrale. Il s'agit de Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et son vice-président Norbert Basengezi Katintima, du conseiller du président de la CENI, Marcellin Mukolo Basengezi, de l'ancien président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko et du président de la Cour constitutionnelle, Benoit Lwamba Bindu. Ces personnalités ainsi que leurs familles, black-listées aux Etats-Unis, sont interdites d'entrée sur le territoire américain.

Le département d'Etat américain explique sa décision par des soupçons d'enrichissement illicite et d'entrave à la démocratie qui pèse sur les personnalités concernées. « Ces personnes se sont enrichies par la corruption ou ont dirigé ou supervisé des actes de violence à l'encontre de personnes qui exercent leur droit de réunion pacifique et leur liberté d'expression. Ils agissaient en toute impunité aux dépens du peuple congolais et faisaient preuve d'un mépris flagrant pour les principes démocratiques et les droits de l'homme », dit le communiqué.

Kinshasa rejette les accusations

La réaction congolaise suite à l'annonce de la décision américaine ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué publié ce samedi, la CENI a rejeté en bloc les accusations contre ses responsables. L'institution « rejette les allégations de corruption et / ou de violation des droits de l'Homme, d'abus ou d'atteinte à la démocratie dans l'exercice de sa mission » contre ses dirigeants, a déclaré Jean-Pierre Kalamba le rapporteur de la CENI cité dans le texte.

La CENI a indiqué dans son communiqué avoir appris avec « stupéfaction » la décision du département d'Etat américain « interdisant l'entrée dans l'espace américain ».

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