L'opposition angolaise vient d'appeler la commission électorale à justifier la méthode utilisée pour compiler les résultats provisoires qui donnent une victoire écrasante au MPLA. En effet, Isaias Samakuya vient d'annoncer que son parti l'UNITA, rejette les résultats publiés le 5 août dernier et qu'il se chargerait d'effectuer un décompte parallèle.
Décompte parallèle
Selon les résultats partiels de la commission électorale, qui se basent sur près de 98% des voix, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) auraient récolté le 23 août dernier près de 61,1% de votes, alors que l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angole (UNITA) a été crédité de 26,7% des voix.
Bien que l'annonce des résultats définitifs soit prévue pour le 6 septembre, le MPLA a programmé le 25 août dernier la victoire de son candidat, Joao Lourenco, ancien ministre de la Défense. Ce dernier a été choisi par le parti pour remplacer José Eduardo dos Santos à la tête du pays après un règne de 38 ans en Angola. Ce dernier a par ailleurs, décidé de se maintenir à la tête du MPLA.
L'UNITA a pour sa part annoncée que les résultats publiés à ce jour, « n'étaient en aucun cas juridiquement contraignants ». Le parti a d'ailleurs prévu de publier son bilan national du scrutin dans les jours à venir. L'UNITA et une autre formation de l'opposition, le CASA-CE estiment que les résultats provisoires auraient été traités sans l'apport des centres de dépouillement provinciaux et de certains représentants de la commission électorale, ce qui contrevient au règlement électoral.
Le MPLA et la commission électorale bottent en touche
Le parti d'Isaias Samakuya a également publié son décompte parallèle pour 4 provinces angolaises, Huambo, Bie, Cabinda et Luanda, qui indiquent de meilleurs résultats que ceux produits pour les mêmes régions par la commission électorale. Des accusations balayées d'un revers de la main par le MPLA, dont le porte-parole a affirmé que son ancien ennemi durant 27 ans de guerre civile s'oppose toujours aux résultats des élections.
La commission électorale a pour sa part déclaré que « même si les parties disposent des procès-verbaux récapitulatifs des bureaux de vote et procès-verbaux des opérations électorales. Il faut se rendre compte qu'il existe un autre ensemble d'éléments et de documents qui contribueront à la comptabilité provinciale et nationale ». Des éléments qui ne seraient pas disponibles pour les partis selon la commission.
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