Diamant : de retour au Zimbabwe, le géant russe Alrosa démarre ses opérations en février

Deux ans après son retrait du Zimbabwe, Arosa va y retourner. Le géant russe du diamant entend démarrer ses opérations dans les mines de ce pays d’Afrique australe au mois de février.
(Crédits : Reuters)

Le Zimbabwe commence-t-il à récolter les premiers fruits de sa nouvelle loi sur l'exploitation diamantifère ? Dès février prochain en tout cas, Alrosa va démarrer ses opérations d'exploration diamantifères dans ce pays d'Afrique australe, selon Reuters. En marge de la visite -jusqu'à mercredi 16 janvier- en Russie du président Emmerson Mnangagwa, le géant russe a annoncé son retour en terre zimbabwéenne qu'il avait quittée il y a deux ans suite à la réforme gouvernementale contraignante.

« Nous voyons aujourd'hui des opportunités pour une nouvelle étape de notre partenariat », a déclaré Sergey Ivanov, directeur exécutif d'Alrosa.

En effet, la création en 2016 de la Zimbabwe Mining Development Company (ZMDC), une société publique de contrôle du secteur- suite à la décision d'une participation obligatoire de 51% des sociétés locales dans les coentreprises minières diamantifères avait décourager de nombreux investisseurs étrangers dont Alrosa. La firme s'était retirée, alors qu'elle n'avait débuté ses activités d'explorations qu'en 2013.

Depuis son accession au pouvoir en 2017, le président Mnangagwa -avec son gouvernement- entend travailler pour remettre sur pied l'économie zimbabwéenne qui a pris un sérieux coup ces dernières années. L'industrie minière étant très stratégique pour ce pays riche en ressources, le locataire de la State House de Harare a récemment fait voter une loi qui conditionne la détention par les entreprises étrangères de plus de 49% du capital des coentreprises. Entre autres, le nettoyage, le tri et l'évaluation des diamants devront être réalisés par des experts zimbabwéens. A Moscou, Emmerson Mnangagwa a réitéré la main-tendue de Harare aux investisseurs étrangers. Il semble qu'il portera le même message à Davos la semaine prochaine.

De Beers, le prochain sur la liste ?

Pour Alrosa, ce retour au Zimbabwe va lui permettre de remettre un pied supplémentaire sur le Continent où il n'était jusque-là actif qu'en Angola. A Harare, on évoque déjà l'arrivée prochaine de géologues et ingénieurs dépêchés par le géant russe pour le démarrage des opérations.

Par ailleurs, Alrosa risque de se faire emboîter le pas par De Beers qui -il y a un an, en février 2018- a manifesté son désir de réopérer dans les mines diamantifères du Zimbabwe. Et le mois dernier, le ministre des Mines, Winston Chitando, invitait ouvertement le minier sud-africain à revenir.

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