Libye : Total désormais actionnaire du célèbre champ pétrolier de Waha

Après la filiale de Maersk au Kenya en janvier dernier, le pétrolier français Total annonce l’acquisition de la société Marathon Oil Libya, co-propriétaire (16,33%) des concessions de Waha en Libye. Objectif : renforcer son empreinte dans la région.
Patrick Pouyanné, Président-directeur général de Total.
Patrick Pouyanné, Président-directeur général de Total. (Crédits : Benoit Tessier)

Total est désormais actionnaire du célèbre champ pétrolier de Waha en Libye. Le groupe français a en effet acquis pour 450 millions de dollars la société Marathon Oil Libya Ltd qui détient une participation de 16,33% dans les concessions de Waha, annonce -t-il dans un communiqué de presse rendu public ce vendredi.

Ce deal se traduit par la mise à disposition pour Total de plus de 500 millions de barils équivalent pétrole (bep) de réserves et ressources, ainsi d'une quote-part de production immédiate de 50 000 bep/j. Le groupe français aura également accès à un potentiel d'exploration important sur la zone des concessions réparties sur plus de 53 000 km2 dans le bassin prolifique de Syrte.

« Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie de Total qui vise à renforcer notre portefeuille avec des actifs pétroliers de grande qualité et à faible coût technique, tout en consolidant notre présence historique au Moyen Orient et en Afrique du Nord », a déclaré Patrick Pouyanné, Président-directeur général de Total.

Présent en Libye depuis 1954, Total a produit en 2017 31 500 bep/j à partir des deux blocs dont il est actionnaire à savoir Al Jurf (37,5%) et El Sharara (une participation totale de 27% répartie en deux).

Le champ de Waha qui rentre désormais dans la liste des copropriétés de Total en Libye est codétenu avec la compagnie nationale libyenne (National Oil Corporation -NOC) qui y détient 59,17 % des parts et les sociétés américaines ConocoPhillips (16,33%) et Hess (8,16%). Géré par Waha Oil Company, une société détenue à 100% par la NOC, le site produit près de 300,000 bep/j et devrait franchir la barre des 400 000 bep/j d'ici la fin de la décennie, grâce aux travaux prévus de restauration des installations existantes et la reprise des forages de développement. Pour Total, sa participation dans ces réalisations lui permettra de « continuer de soutenir la reprise de l'industrie pétrolière et gazière du pays ».

La politique expansionniste actuellement mise en oeuvre par le pétrolier français dans la zone MENA est quasiment la même sur l'ensemble de l'Afrique, avec notamment l'acquisition en janvier dernier de la filiale pétrolière du danois Maersk Oil au Kenya, ou encore l'examen du potentiel offshore guinéen tel qu'annoncé il y a quelques mois, pour ne citer cela.

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