Accord entre le Ghana et la Côte d'Ivoire pour la valorisation du cacao

Les chefs d'Etat Ivoirien Alassane Ouattara et Ghanéen Nana Akufo-Addo viennent de conclure un accord de partenariat stratégique portant sur plusieurs domaines, dont principalement le cacao. Une première visite officielle dans la capitale ivoirienne qui s'annonce plutôt fructueuse pour le président ghanéen.
Le Ghana et la Côte d'Ivoire produisent, à eux seuls, quelque 60 % du cacao mondial.

C'est presque une tournée qu'effectue le président ghanéen dans la sous-région. Après un séjour de 72 heures au Togo, le voici à Abidjan aux côtés de son homologue ivoirien pour conclure un partenariat stratégique. Les deux dirigeants, Alassane Dramane Ouattara, président de la République de la Côte d'Ivoire,et  le président Nana Akufo-Addo viennent d'annoncer un accord de partenariat stratégique entre les deux pays portant sur plusieurs domaines, dont le cacao qui constitue leur ''première richesse'' commune.

Le Ghana et la Côte d'Ivoire sont leaders mondiaux dans la production de cacao avec près des 2/3 de la production mondiale. Se réjouissant du nouvel accord avec le pays voisin, Nana Akufo-Addo a expliqué «que celui-ci permettra de coordonner nos efforts et nous donnera les moyens de travailler ensemble».

Le président ivoirien a quant à lui annoncé que cet accord de partenariat stratégique, qui couvrir plusieurs domaines notamment les questions économiques, sécuritaires et agricoles, est "une innovation dont nous [la Côte d'Ivoire, ndlr] sommes fiers", avant de relever qu'il est ''totalement injuste'' que la Côte d'Ivoire et le Ghana, en ce qui concerne surtout le cacao ''dépendent des fluctuations extérieures''. "Nous travaillerons ensemble à la mise en place de structures de commercialisation et de transformation en pâte et en beurre de façon suffisante», a ajouté Alassane Ouattara. Mais la Côte d'Ivoire et le Ghana s'étaient déjà entendus sur le cacao.

Les deux pays frontaliers s'étaient mis ensemble, le 12 avril dernier, face à la crise des cours du cacao. Les directions du conseil café-cacao ivoirienne et ghanéenne s'étaient alors retrouvées à Abidjan pour aplanir leur point de vue. «Les deux chefs d'État ont donné des instructions très fermes. Dorénavant, les leaders de la filière cacao dans le monde parleront d'une seule voix partout et à chaque instant», avait ainsi déclaré Massandjé Touré-Litsé, directrice générale du Conseil ivoirien café-cacao.

 Le question du conflit frontalier dépassée

Le premier voyage du président ghanéen en Côte d'Ivoire pour une visite de travail et d'amitié de 72 heures est porteur de beaucoup de projets. La délégation ghanéenne devrait avoir, dans le cadre de ce nouvel accord de partenariat stratégique, des échanges fructueux avec les hommes d'affaires ivoiriens. Ainsi, une visite du cycle combiné de la Compagnie ivoirienne de production d'électricité (CIPREL) est programmée, afin de s'enquérir de l'expérience ivoirienne dans l'autosuffisance énergétique.

Cependant, plusieurs questions restent en suspens quant à un conflit frontalier qui oppose les deux pays. Mais Nana Akufo-Addo se veut rassurant. Aucune inquiétude à ce sujet «lors de nos premières discussions sur le sujet avec le président Ouattara. Nous nous sommes accordés sur une chose : quelle que soit la décision du Tribunal international du droit de la mer, qui doit être rendue à Hambourg en septembre, nous l'accepterons et continuerons de coopérer, pour le bien de nos deux pays», a déclaré le président ghanéen Jeune Afrique en avril dernier, avant de conclure : «La Côte d'Ivoire est notre grand voisin de l'Ouest. Nous ne pouvons donc nous permettre de connaître des périodes de tension avec elle».

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