Le solaire se lève sur le Gabon

Bon élève du continent en matière énergétique comme de développement durable, le Gabon lance en 2019 une ambitieuse opération qui comprend la création de huit centrales solaires. De quoi diversifier un mix énergétique encore dominé par les énergies fossiles.
(Crédits : Pixabay)

En 2012, le Gabon faisait déjà partie du Top 5 des pays africains les plus compétitifs sur le marché énergétique (classement réalisé par l'Institut Choiseul et le cabinet KPMG). Logique pour cet État qui ne ménage pas ses efforts afin d'adapter son infrastructure et de permettre à plus de neuf habitants sur dix d'accéder à l'électricité (source : Banque Mondiale). Malgré cette situation flatteuse, il manque encore une corde à l'arc gabonais pour se mettre sur les rails de la transition énergétique : réduire la consommation de fuel dans la production électrique en misant sur l'hydraulique, mais surtout sur le photovoltaïque, une technologie jusqu'ici sous-exploitée dans le pays.

2,2 MW de puissance installée en 2019

Les grandes manœuvres ont démarré cet été grâce à un projet pilote inédit. Au mois d'août, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Gabon a conclu un accord avec Ausar Energy, filiale du français Engie, pour le lancement des huit premières centrales solaires du pays. Les installations, dotées d'une puissance cumulée de 2,2 MW ainsi que d'une solution de stockage, devraient être mises en service fin 2019 et louées à la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG), le gestionnaire du réseau électrique local.

Cette vaste opération concerne environ 100 000 habitants dans des villes qui possèdent toutes des centrales thermiques (Ndjolé, Ovan, Boouée, Makokou, Mékambo, Bitam, Médouneu et Minvoul). Objectif : économiser un million de litres de fuel, l'équivalent de 2 600 tonnes de CO2, mais aussi réduire les coûts de production de 30%.

Des startups qui s'imposent

Cette première phase constitue un test grandeur nature, afin d'évaluer la faisabilité d'un projet de plus grande ampleur, à Libreville. Elle s'ajoute également à des initiatives innovantes à destination des zones rurales, comme celles de la startup Solar Box qui loue aux particuliers un petit cube solaire produisant trois fois plus d'énergie qu'un panneau et capable d'alimenter une radio, des sorties USB ou des prises électriques.

De son côté, la CDC s'apprête à lancer l'offre britannique BBoxx dans trois quartiers de la capitale (Malibé, Montalier, Bambouchine). 2 000 kits solaires composés de quatre ampoules, d'une lampe torche baladeuse, d'une antenne, d'un box géo-localisateur, d'une télévision cinq pouces et d'une radio, seront ainsi déployés dans ces zones où les habitants dépensent près de 80 000 francs CFA (120 euros) tous les mois pour acheter le carburant nécessaire au fonctionnement de leurs groupes électrogènes.

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