L'ensemble des dirigeants des chambres de commerce des pays membres de la CEDEAO, se sont rassemblés au Togo à l'occasion de l'assemblée générale de la FCCIAO qui s'est tenu à Lomé. Après des travaux de quelques heures, sur des questions de développement du climat des affaires dans la zone ouest-africaine et de la promotion des entreprises communautaires, un nouveau bureau directeur a été mis sur pied avec à sa tête, le Togo, représenté par le président de la chambre du Togo, Germain Méba, le magnat des matériels informatiques au Togo. Ce dernier a présenté sa feuille de route, en début de semaine. Un plan d'action qui s'appuie sur la dynamisation de l'action de l'institution, encourager l'intégration économique, tirer profit du potentiel des marchés ouest-africains. Meba espère aussi être en mesure de lancer le projet d'une ligne maritime fret et passagers pour desservir les pays côtiers de la région. Il entend également promouvoir le rail. Un projet est actuellement développé par le groupe français Bolloré baptisé 'Boucle ferroviaire' pour desservir la Côte d'Ivoire, le Burkina, le Bénin, le Niger et le Togo.
Les attentes sont énormes
Créer en 1976 par les dirigeants des chambres de commerce et d'industrie de la zone ouest-africaine, la fédération a pour but de donner une voix et un outil à cette communauté d'affaires. Ceci, dans le but de favoriser, notamment le développement du secteur privé et en défendre les intérêts. Mais 40 ans après on se demande où elle en est. A ces débuts, la fédération avait pour objectif d'harmoniser les activités commerciales en Afrique de l'ouest, tout en gardant une marge de manœuvre aux Etats.
Aujourd'hui, les hommes d'affaires de la sous-région espèrent beaucoup de choses de cette institution surtout du nouveau président. « Je pense que la FCCIAO peut faire beaucoup mieux pour nous les commerçants. Normalement avec nos accords et les différentes lois comme l'OHADA, on devrait être plus flexible en matière de circulation des biens et des hommes dans la sous-région ouest africain, mais c'est pas encore le cas », dénonce Mohammed Keita, un commerçant international nigérien. Le phénomène est bien répandu dans la zone CEDEAO. « Nos accords ne sont presque jamais appliqués en profondeur. La coordination fiscale, l'harmonisation douanière, commerciale, sur l'import et l'export, n'existe qu'en théorie. En pratique, cela devient un peu plus compliqué », fait remarquer, Christian Adéléké, un homme d'affaire Nigérian opérant à Lomé, qui poursuit : « des fois, c'est à se demander si le fait d'appartenir à la FCCIAO a un effet sur les échanges bilatéraux dans l'espace CEDEAO ? »
Conscient de ce manquement, le nouveau président de la FCCIAO Germain Méba dans sa feuille de route a promis « dynamiser l'action de l'institution, encourager l'intégration économique, tirer profit du potentiel des marchés ouest-africains, lancer si possible le projet d'une ligne maritime fret et passagers pour desservir les pays côtiers de la région et promouvoir le rail ».
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