L'Angola renoue avec la croissance

Les bonnes perspectives de croissance économique de l'Angola se confirment. La reprise des prix du pétrole, combinée aux réformes entreprises par le gouvernement Joao Lourenco, commence à porter ses fruits. Après des années de crise, le deuxième plus grand exportateur de pétrole en Afrique retrouve une meilleure stabilité financière, a annoncé ce vendredi 16 mars le Fonds Monétaire International.
Dans la ligne des recettes du budget 2018, le gouvernement angolais arrête à 50 dollars la valeur moyenne du baril de pétrole exporté. Ici, le siège de Sinangol, entreprise publique chargée de l'exploitation et de la production de pétrole et de gaz naturel en Angola.
Dans la ligne des recettes du budget 2018, le gouvernement angolais arrête à 50 dollars la valeur moyenne du baril de pétrole exporté. Ici, le siège de Sinangol, entreprise publique chargée de l'exploitation et de la production de pétrole et de gaz naturel en Angola. (Crédits : Reuters)

Dévaluation de la monnaie nationale, le kwanza ; promesses de réduction drastique de la dette du pays ; et restructuration de la compagnie pétrolière étatique Sonangol, le président angolais Lourenço a élaboré plusieurs plans et posé des actes pour un redémarrage économique depuis son arrivée au pouvoir, il y un an.

Ces mesures interviennent dans un contexte favorable, marqué par des prix plus élevés du pétrole. «L'économie angolaise connaît une légère reprise. La nouvelle administration se concentre à juste titre sur le rétablissement de la stabilité macroéconomique et l'amélioration de la gouvernance», a déclaré à la presse Ricardo Velloso, chef de la division du FMI pour l'Afrique, à Luanda le 16 mars. L'inflation devrait atteindre 24,75% en glissement annuel d'ici à la fin de l'année, contre 22,72% en janvier, selon les instances du FMI.

Aussi, l'économie angolaise devrait croître de 2,25% cette année contre 1% en 2017, pour atteindre 5% à moyen terme, grâce à «un système de change plus efficace et d'une plus grande disponibilité de devises en raison du prix plus élevé du pétrole », rappelle l'institution de Bretton Woods. Une application rigoureuse des plans de réformes proposés par le président Lourenco devraient stabiliser les finances publiques, écartant ainsi la nécessité de recourir à un renflouement. Une reprise progressive de l'activité économique se profile, mais le rapport fait également état de risques liés à une baisse des prix du pétrole et des insuffisances dans la mise en œuvre des réformes structurelles visant à promouvoir la diversification économique.

Une croissance largement tributaire du prix du baril

L'Angola est aujourd'hui le deuxième plus grand producteur de pétrole en Afrique, avec un volume de plus de 1,6 million de barils de pétrole brut par jour. Le gouvernement de ce pays d'Afrique australe a estimé dans le budget général de l'État (OGE), pour 2018, une valeur moyenne de 50 dollars par baril de pétrole exporté. Cependant, depuis le début de l'année, la cotation internationale est supérieure à 60 dollars, générant un excédent des recettes fiscales angolaises.

«Un prix du pétrole plus élevé que prévu dans le budget peut entraîner des recettes extraordinaires qui devraient être utilisées pour accélérer les arriérés intérieurs et/ou réduire la dette», souligne le FMI. Cette aubaine ne doit pas faire oublier les réformes en cours pour la diversification de l'économie angolaise, très dépendante des recettes du pétrole. Le pays revient de loin : depuis fin 2014, il a été touché par une profonde crise financière, économique et de change, en raison de la chute des prix du pétrole sur le marché international.

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Commentaire 1
à écrit le 28/04/2018 à 19:30
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OUI l'Angola renoue avec la croissance,mais surtout pour les santos et les corrompus

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