La Côte d'Ivoire multiplie par cinq son budget de lutte contre le VIH/Sida

A l'occasion de l'ouverture des travaux de la 19ème édition de la Conférence internationale sur le SIDA et les IST en Afrique (ICASA) ce lundi 4 décembre à Abidjan, le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a annoncé que son pays mobilisera près de 21 milliards de francs CFA dans la lutte contre la pandémie du VIH/Sida. Objectif : infléchir le taux d'infection de 2,7% à 1%.
L'Onusida estime que près de 76 millions de personnes sont infectées par le VIH et qu'environ 35 millions de décès ont été causés par le sida.

La Côte d'Ivoire compte renforcer sa politique de lutte contre le VIH/Sida. Ce lundi 4 décembre 2017, lors de la cérémonie d'ouverture des travaux de la 19ème édition de la Conférence internationale sur le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (IST) en Afrique (ICASA) autour du thème, le chef d'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé que son pays engagera près de 21 milliards de francs CFA dans la lutte contre la pandémie du VIH/Sida pour infléchir le taux d'infection de 2,7% à 1%. Il s'agit là d'une augmentation de plus de 500% par rapport au budget 2016 consacré à la lutte contre le Sida.

« Le budget national de lutte contre le sida passe de 4 milliards à 21 milliards FCFA de 2016 à 2017... le sida n'épargne aucun secteur », a indiqué le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Une décision qui a tout son sens, confie le président Ouattara. « L'Afrique doit être actrice et non consommatrice des résultats scientifiques... La Côte d'Ivoire a décidé de prendre toute sa place dans les différentes politiques », a souligné Alassane Ouattara. Le président ivoirien a réaffirmé l'engagement de son pays à être actif dans la définition des stratégies ainsi que des moyens innovants capables d'aider à infléchir la tendance de la pandémie.

« Depuis son avènement, l'Onusida annonce près de 76 millions de personnes infectées pour environ 35 millions de décès. Au regard de ces chiffres, le VIH demeure une préoccupation pour chacun d'entre nous. Il est donc nécessaire que les décideurs, les scientifiques et les personnes du secteur privé associent leurs intelligences et leurs efforts pour penser des mesures adéquates », a insisté Alassane Dramane Ouattara.

Les jeunes et la société civile au cœur des priorités

Au-delà du fait que les Etats doivent intensifier leur engagement à l'instar de la Côte d'Ivoire, les responsables de l'Onusida estiment qu'il y a encore d'autres priorités. Pour Michel Sidibé, directeur exécutif de l'Onusida, la protection des jeunes et la redynamisation de la société civile, font partie de ces priorités. « Nous devons redoubler d'efforts. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre nos acquis », a-t-il exhorté.
Notons que ce rendez-vous d'Abidjan rassemble scientifiques, décideurs politiques, militants, leaders de la société civile de tous horizons.

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