![Sapro, la joint-venture de Glencore avec Zanaga Iron Ore Co, prévoit d'expédier 2 millions de tonnes de minerai de fer par an au cours des deux prochaines années, puis d’augmenter sa production à 30 millions de tonnes d'ici 2024.](https://static.latribune.fr/full_width/1155075/mine-fer.jpg)
La République du Congo entame l'exportation de minerai de fer, dans le cadre de projets devant conduire à un boom de la production grâce à la hausse des volumes extraits des mines du groupe Sapro SA. Ce dernier appartient au riche homme d'affaires congolais Paul Obambi et au major minier anglo-suisse Glencore, partenaires dans le cadre d'une joint-venture. Le lancement des exportations a été donné, ce vendredi 19 avril, lors d'une cérémonie à Pointe-Noire, en présence du ministre des Mines. L'événement a marqué le départ d'un navire chargé de 23 000 tonnes de minerai fer, en direction de la Chine, où les produits devraient subir un premier traitement avant d'être exportés de nouveau vers l'Europe. «Nous nous dirigeons vers plus d'un siècle de production», a déclaré Paul Obambi à la presse.
Hausse de la production
C'est au cours de l'année 2017 que la société minière Sapro a entamé l'exploitation et la production de minerai de fer du pays d'Afrique centrale, dont les recettes dépendent essentiellement de ses revenues pétrolières. Un minerai en provenance de son projet Mayoko, dans le sud-ouest du pays. Le groupe prévoit d'atteindre une production de 12 millions de tonnes par an d'ici 2022.
En effet, Sapro, la joint-venture de Glencore avec Zanaga Iron Ore Co, une société constituée dans les îles Vierges britanniques, prévoit d'expédier 2 millions de tonnes de minerai de fer par an au cours des deux prochaines années et ensuite d'augmenter sa production à 30 millions de tonnes d'ici 2024.
Des infrastructures pour accompagner le boom minier
Dans le but de faciliter l'acheminement et l'exportation des produits miniers, les autorités de Brazzaville, le groupe Sapro et la compagnie maritime britannique Ashley Global, ont noué un partenariat pour la réhabilitation du port en eau profonde de Pointe-Noire, de la mine de Mayoko et d'une ancienne voie de chemin de fer reliant celles-ci, pour un montant de 550 millions de dollars d'investissements.
Des investissements qui peuvent s'avérer rentables pour le pays d'Afrique centrale, dans le contexte actuel de hausse des prix du minerai de fer. Des prix qui ont presque atteint leur plus haut niveau en deux ans, sous l'impulsion de la demande croissante de la Chine et de l'effondrement en janvier d'un barrage exploité par le brésilien Vale, conduisant à la baisse de l'offre mondiale. Une aubaine pour le Congo qui peine à obtenir un prêt du FMI et dont l'économie a été fortement touchée par la baisse des prix des matières premières sur la période 2014-2016.
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