« Plus de 15 % des dépenses publicitaires vont au digital en Afrique. Aujourd'hui, la plupart des entreprises africaines changent leurs stratégies du PC du bureau et tablette, vers le mobile. Chaque entreprise au Nigéria aujourd'hui a une stratégie pour le mobile ». Cette citation de David Okeme, président de l'association des annonceurs du Nigeria résume Grosso-modo la transformation digitale que connait l'Afrique. Pour lui, le digital, du moins dans son pays, est déjà devenu « mainstream » (courant principal dominant). Et à en voir et écouter les intervenants à l'« African Digital Summit », organisé par le Groupement des annonceurs du Maroc à Casablanca les 1 et 2 décembre, ces propos ont une grande part de vérité.
Le mobile, l'avenir du digital en Afrique
Qu'importe que l'Union International des télécoms estime que l'Afrique un mauvais élève en ce qui concerne l'utilisation d'Internet et l'investissement en infrastructure télécoms, l'expert nigérian estime que le progrès est rapide et palpable. « Le fait que l'adoption du mobile et des smartphones améliore l'inclusion financière rend le besoin en infrastructure télécoms plus conséquent. Et donc, la transformation digitale de l'Afrique ne saura que s'accélérer », explique Okeme.
Un événement africain d'ambition...
Ce n'est pas le seul aspect qui fait de la « transformation digitale » une réalité. L'âge moyen en Afrique est dans les environs de 18 ans. Ainsi, une belle proportion des africains est née en plein boom d'Internet. Et cela, le Marketing, tous canaux et méthodes confondus, le prends en considération. La tendance a commencé avec les multinationales installées sur le continent, mais les entreprises africaines ont pris conscience du coût de tout retard accusé en la matière. Et les choses vont s'accélérer davantage avec la baisse des prix des smartphones qui a déjà commencé et qui devrait atteindre son extrême en 2018. Autrement dit, l'année prochaine sera décisive pour les marques pour investir dans des stratégies dédiées au mobile.
Un événement en expansion
« C'est l'un des rares événement qui se positionne sur le digital mais qui est orienté marque et apport du digital pour leur développement », explique Mounir Jazouli, président du Groupement des annonceurs du Maroc. Pour lui, l'événement qu'il organise se distingue aussi par le nombre de participants. « Nous avons eu 1500 inscrits, mais nous n'avons pas pu prendre plus que 1.200 pour des raisons d'espace et de logistique », estime-t-il. Cela dit, même si la plupart des 13 pays présents à l'événement sont africains, « le chemin est encore long pour qu'il soit un rendez-vous continental », avoue-t-il. Il n'en demeure pas moins que c'est une ambition affichée. « Nous comptons recevoir l'ensemble des pays africains que ça soit des participants ou des experts. Dès l'année prochaine, nous ferons en sorte que l'exposition des startups, ainsi que les digital Awards, la compétition qui oppose les marques présentes sur le digital, seront entièrement africaine », promet-il.
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