Guinée : barrage de Kaléta, «un modèle de réussite» pour la région

Une délégation mixte composée notamment de représentants de l'Union africaine, de la Banque africaine de développement et de l'Agence de coopération technique allemande vient d'accorder une note positive aux impacts du barrage de Kaléta sur la population locale. La mission conjointe s'insère dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique.
Le projet d’aménagement hydroélectrique de Kaléta a été réalisé la China International Water & Electric Corp (CWE) pour un montant de contrat de 446,2 millions de dollars. La barrage se situe sur le fleuve Konkouré, à 140 km de la capitale Conakry.

L'exécution du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA) est une réussite en Guinée. C'est la conclusion dégagée par une mission conjointe conduite par le coordinateur du PIDA, Cheikh Diakhate, et composée de l'Union africaine, la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, et l'Agence de coopération technique allemande (GIZ).

Début juillet, la délégation a effectué une visite des sites des barrages hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti pour constater de près l'impact de ces ouvrages sur les populations locales. Les experts de la mission mixte devaient également présenter un modèle à partir des données récoltées in situ pour servir du projet Kaléta un exemple aux autres pays africains.

Pour le coordinateur du PIDA, Kaléta est «un exemple réussi des projets d'énergie» sur le continent africain. Selon lui, la Guinée a réalisé «l'un des plus grands projets» inscrits dans le programme du PIDA et sera porté comme «un modèle» dans les autres pays de l'Afrique. «Nous félicitons le président guinéen et son gouvernement ainsi que toute la population pour la réalisation de ces barrages et nous sollicitons que les représentants guinéens soient à la semaine du PIDA qui aura lieu en novembre prochain. Une occasion pour les Guinéens d'exposer aux autres Africains l'expérience de leur réussite», a ajouté Cheikh Diakhaté.

Le PIDA est aujourd'hui une opportunité pour la Guinée, un pays qui peine depuis des années à assurer son auto-suffisance énergétique. D'ailleurs, le chef de l'Etat guinéen, Alpha Condé, a mis l'engagement de tout son gouvernement afin de tirer au maximum profit de ce projet. Une volonté politique saluée par la mission conjointe.

Un projet d'envergure transversal

Soutenu par plusieurs institutions, le PIDA est un grand projet initié à l'attention des pays africains pour améliorer les conditions de vie des populations à travers la réalisation de plusieurs travaux d'infrastructure dans divers secteurs.

Comme l'explique le coordinateur du projet, «le PIDA a été établi en 2012 par les chefs d'État africains avec 51 projets et programmes et porte sur les secteurs du transport, des NTIC, de l'énergie et des eaux transfrontalières. A ce titre, la Guinée bénéficie de trois projets : le transport routier, car elle est traversée par l'autoroute Dakar-Lagos dont la première Lagos-Abidjan très avancée ; l'énergie à travers le projet Kaléta ; et le projet FOMI dans le cadre des eaux transfrontalières.

Pour rappel, le maître d'ouvrage du projet d'aménagement hydroélectrique de Kaléta est le ministère guinéen de l'Energie et de l'hydraulique. Réalisé par le groupe China International Water & Electric Corp (CWE), le projet avait nécessité un montant de contrat de 446, 2 millions de dollars, financé à 25% par le gouvernement guinéen, alors qu'Afreximbank avait accordé un crédit à taux préférentiel pour les 75% restants.

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Commentaire 1
à écrit le 27/10/2017 à 2:40
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Il s'agit de la Guinée et non de la Guinée équatoriale. Il faut donc déplacer cet article dans la rubrique Afrique de l'ouest

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