Hydrocarbures : le gouvernement promet davantage de transparence dans la passation des marchés publics

Le ministre algérien de l'Energie, Mustapha Guitouni, a indiqué dimanche dernier que son pays et notamment la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach tient à la «transparence» dans la passation des marchés dans le domaine des hydrocarbures.
En 2006, le parlement algérien avait adopté une loi instaurant une taxe exceptionnelle sur les profits (TEP) réalisés par les sociétés étrangères activant en Algérie dans le domaine des hydrocarbures dès que les prix du baril du Brent dépassent les 30 dollars.
En 2006, le parlement algérien avait adopté une loi instaurant une taxe exceptionnelle sur les profits (TEP) réalisés par les sociétés étrangères activant en Algérie dans le domaine des hydrocarbures dès que les prix du baril du Brent dépassent les 30 dollars. (Crédits : Reuters)

L'Algérie va continuer de batailler dur pour davantage de transparence dans la passation des marchés dans le domaine des hydrocarbures. C'est ce qu'a déclaré ce dimanche 25 mars, le ministre algérien de l'énergie, Mustapha Guitouni.

Intervenant à l'occasion de l'inauguration de la 8e édition du Salon international des industries pétrolière et gazière de l'Afrique du Nord (NAPEC) à Oran ((400 km à l'ouest de la capitale Alger), Guitouni a insisté sur l'importance de la transparence dans la mobilisation des investissements dans ce secteur vital pour le pays.

«Il est important pour nous de rassurer les investisseurs sur l'intérêt que nous portons à la transparence dans les passations des marchés et sur le respect des règles et procédures qui assurent un traitement équitable pour tous les soumissionnaires», a-t-il déclaré. Le ministre a également évoqué les autres facteurs qui ralentissent les activités dans le secteur et qui pourraient concourir à la non-transparence. Il a ainsi réaffirmé l'engagement de l'Etat à «mener une guerre contre la bureaucratie et à éliminer les entraves légales et administratives à l'investissement ».

En attendant la réforme de la loi sur les hydrocarbures

Evoquant les textes régissant le secteur des hydrocarbures, aujourd'hui fortement critiqués par les compagnies partenaires de Sonatrach, le membre du gouvernement a fait savoir qu'il est aujourd'hui indispensable de réviser l'arsenal juridique et fiscal du pays.

En parlant d'arsenal juridique et fiscal, le ministre algérien faisait référence à la loi sur les hydrocarbures, dont l'Algérie a entamé la révision afin d'en faire un texte plus attractif pour les investisseurs étrangers. Sur cette question, le ministre a promis que la première mouture du texte sera connue juillet prochain.

Octobre dernier, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait d'ailleurs annoncé l'intention du gouvernement de modifier cette loi, car «le secteur connaît de grands changements dans le monde obligeant l'Algérie à se mettre au diapason».

En 2006, le Parlement avait adopté une loi instaurant une taxe exceptionnelle sur les profits (TEP) réalisés par les sociétés étrangères activant en Algérie dans le domaine des hydrocarbures dès que les prix du baril du Brent dépassent les 30 dollars. Une décision qui n'a pas été du goût des entreprises présentes dans le pays, lesquelles sont depuis prudentes lorsqu'il s'agit d'investir dans l'amont ou l'aval des hydrocarbures en Algérie.

Le chef de l'Exécutif avait fait remarquer que nombre d'investisseurs étrangers intéressés par le secteur des hydrocarbures se sont présentés à des appels d'offres, mais se sont retirés du fait que la loi actuelle sur les hydrocarbures n'accorde pas les facilités souhaitées.

Mi-novembre dernière, le conseiller du PDG de Sonatrach, société nationale des hydrocarbures, Mahieddine Taleb, avait pour sa part révélé que «c'est presque toute la fiscalité qui est à revoir».

S'exprimant sur le sujet à l'occasion du salon NAPEC, PDG de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), Arezki Hocini, a souligné que «le projet de refonte de la loi sur les hydrocarbures, en cours d'élaboration, est très attendu, car il viendra accélérer la relance de l'activité et de l'investissement sur le domaine minier algérien des hydrocarbures».

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